Chroniques DVD
01
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : péplum


Scénar : Rhéa Silvia abandonne ses deux fils devant la menace des soldats lancés à sa poursuite pour les faire disparaître. Comme Moïse, ils dérivent sur l’eau dans un panier jusqu’à être recueillis par une louve puis ensuite par un berger, après avoir tiré un trait dans la louve : chienne de vie… Vingt ans plus tard, en 753 avant notre ère, Amulius, tyran d’Albe, fête les noces de Turcius avec Julia, la fille du roi des Sabins. Les deux frangins, devenus des armoires à glace, sont là aussi dans un mystérieux but. Romulus gagne une course et folâtre pendant que le frangin et sa clique volent des chevaux, puis recueillent les dernières volontés du père adoptif qui révèle leur passé. D’origine divine, Romulus et Rémus fonderont une ville. Tiens, si on l’appelait Rome ?

Tite-Live (du « marbre avec des poils » selon la formule consacrée un jour…) revu et romantisé à l’italienne par un comité de scénaristes squatté entre autres, outre Sergio Corbucci lui-même, par Sergio Leone et Duccio Tessari (!), c’est l’assurance d’un festival de sales gueules, d’un vrai péplum avec des sandalettes, des muscles (Steve Reeves et Gordon Scott), de belles princesses et des glaives, mais aussi une course de chevaux au-dessus du feu bien foutue, de belles chutes lors d’épreuves à la Ben-Hur, de la cruauté visuelle avec un soupçon de torture, une scène dingue où les ouailles se précipitent se faire fouetter avec le cuir des offrandes encore chaudes ou comment décimer l’infanterie selon Romulus (brutal la brochette avec les chevaux !).

Décadence et barbarie, oui, mais pas que, on parle aussi psychologie politique également là-dedans, avec ces deux frères et deux conceptions opposées du pouvoir, un feu sous la braise ravivé par la présence entre eux de la magnifique Julia (Virna Lisi, vue entre autres dans Croc blanc et Le Retour de Croc blanc de Lucio Fulci)… La fondation de Rome, création par la destruction, nécessitera l’implosion de la fratrie qui ne pouvait plus exister devant leurs trop profondes différences : « quand nous trouvions un roseau, il en faisait une flûte, moi une épée ».

Corbucci n’a pas commis de nombreux peplums, on retient surtout Maciste contre le fantôme, mais il réussit ici un très bon film avec de l’action et des biceps, 300 n’a qu’à bien se tenir avec ses bras en plastoc, et même si les pierres rebondissent sur les chevaux, si les bruitages de l’ours sont absolument ridicules ou si la louve est un berger allemand peint en noir, on ajoute ici Romulus et Rémus à la liste des péplums chouettes made in Italia, au même titre que Ulysse ou Le Colosse de Rhodes

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