Chroniques DVD
14
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie / action


Scénar : Tang Lung déboule à Rome, d'abord avec un sacré creux, puis avec un sérieux problème à résoudre : des malfrats veulent s’emparer du restaurant de la nièce de son ami, la harcèlent, la menacent et empêchent les clients de pousser les portes. Tang Lung passe un peu pour le neuneu de service au début mais se trouve être en réalité un redoutable bastonneur. Il défait ses assaillants qui font alors appel à de plus en plus de sbires pour finir, devant l’insuccès de leurs entrepises, par envoyer en face de lui un certain Colt, champion d’arts martiaux. La collision sera brutale.

Vous reprendrez bien un peu de fureur ? Après celle de vaincre 1, voici celle du dragon, réalisée par Lee lui-même en Italie lors d’un tournage rocambolesque. On le sentait venir depuis le début et Big boss 2, le côté comédie est ici encore plus appuyé (ah le repas digne de Goku au restaurant de l'aéroport et ses suites digestives, le décalage drolatique avec les us européens, particulièrement des italiens accueillants au possible, surtout une brune aux yeux bleus qui fait filer à toutes jambes notre roi du kung-fu un tantinet asexué…) mais, heureusement, il n’y a pas que ça au menu.

Car les combats témoignent eux d’un Lee au sommet de son art avec un point d’orgue absolu dans les murs millénaires du Colisée : la rencontre au sommet mythique avec un des futurs maîtres du monde : Chuck Norris, sans sa moustache (et sans quelques poils que Lee lui ôtera avec un doigté très personnel) mais avec un kimono fort seyant. Mais la violence qui se déchaîne sous la forme de ces poings légendaires n’empêche ni honneur ni compassion, ici on ne frappe que les agresseurs et on ne cherche pas nécessairement à tuer, c’est tellement beau qu’on en pleurerait si on avait encore un cœur.

Un vrai truc sucré-salé donc, qui comporte quelques longueurs (lors de dialogues pas toujours très heureux, en particulier en français), des méchants toujours très, très caricaturaux (le sous-chef efféminé et ses fringues incroyables est un summum) et des gentils qui ne le sont pas moins. La bande originale est généralement guillerette quand elle ne singe ou ne taxe pas directement Ennio Morricone, le générique en papier animé a un charme fou et malgré tous ses défauts, La Fureur du dragon est sûrement le plus grand des films de Bruce Lee, surtout grâce aux nunchakus, aux bâtons, aux poings et aux cris aigus, bien évidemment.

Bonus : Bruce Lee par Tsui Hark, galerie de photos, bande-annonce.

1 voir La Fureur de vaincre de Lo Wei (avec Bruce Lee, Nora Miao…) 1972 

2 voir Big boss de Lo Wei (avec Bruce Lee, Maria Yee…) 1971   


https://www.youtube.com/watch?v=kSZmefjbcw0

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