Chroniques DVD
29
Mar
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : horreur gothique

Scénar : en Moldavie on ne rigole pas avec les vampires ou supposés tels, le fer rouge est là pour marquer, et pas que les esprits. Et si ça ne suffit pas, il reste le fort seyant masque de fer garni de clous en son intérieur. L'inquisiteur et sa descendance sont maudits par sa propre sœur qui est un jour masquée et encryptée. 200 ans plus tard, le professeur Kruvajan et son assistant traversent le bois maudit où eurent lieu les faits et tombent sur la crypte. Et voilà que ces cons ôtent le masque, aïe !, et une goutte de sang coule, le fer ça taille, et la succube assoiffée de vengeance est de retour !

Après s'être fait la main, depuis la fin des années 30, sur tout un tas de films dont il s’occupe d'abord de la seule section photographie, il réalise ensuite entièrement des parties de films pour boucler des travaux inachevés comme Les Vampires et Caltiki de Riccardo Freda ou La Bataille de Marathon de Jacques Tourneur. Après deux co-réalisations herculéennes au côté de Pietro Francisci, Mario Bava réalise enfin son premier film en 1960, Le Masque du démon, adaptation du conte Vij de Nicolas Gogol.

Et c’est peu de dire qu’il dut faire un effet bœuf à sa sortie, par exemple avec la première scène un rien traumatisante si on le remet dans le contexte de l’époque encore prude de sa sortie. Bava joue avec les décors de vieille pierre en expressionniste amateur du clair obscur, entasse crânes, croix et toiles d'araignée, arpente le cimetière, convoque les animaux inquiétants, les nuits brumeuses et ventées, suggère l’horreur sans effets grotesques, le climat de mystère suffit, les objets tombent, les porte s'ouvrent seules, il y a évidemment là-dedans du Dracula et du Frankenstein, le sadisme rital en plus, avec de chouettes images de REcomposition et de DÉterrement inside !

Un film très bien mené, parfois sanglant ou quasi gore comme cette image d'un corps se consumant dans le feu, mais qui ne manque pas pour autant de poésie (ah la beauté de cette chemise qui file sur l’eau et amène le spectateur sur l'image d'un cadavre ! Ou cet usage de ralentis fantomatiques superbes !) et qui met en scène et à la Une la troublante Barbara Steele (La Chambre des tortures, L’effroyable secret du Dr. Hichcock, La Sorcière sanglante et tant d’autres). Un petit classique à voir et revoir !

Bonus : fiches historiques, bio et filmographie de Mario Bava

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