Chroniques DVD
05
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western all’italiana

Scénar : Ringo revient de la guerre et découvre dans sa région une population terrorisée car elle vit désormais sous la coupe réglée de bandits mexicains sans merci ni scrupules qui lui ont même ravi sa femme et tué son père tant qu’à faire. Et voilà qu’il assiste à sa propre mise en bière ! Après une bonne cuitasse il décide que, caramba, ça ne se passera pas comme ça. Il tente de s’infiltrer, « cherche du travail » en feignant la mexitude mais est quand même rejeté, peut-être parce qu’il est tout de même très blond pour être honnête. Il secondera donc le fantasque Myosotis, un jardinier fanatique de roses. Mais c’est de chrysanthèmes dont on aura bientôt besoin…

Si on prenait les mêmes et qu’on recommençait ? Avec le même casting ou presque que pour le premier épisode (voir Un pistolet pour Ringo de Duccio Tessari (avec Giuliano Gemma, Fernando Sancho…) 1965), Duccio Tessari diversifie en noircissant un tableau trop contrasté l’année précédente, le climat est beaucoup plus sombre, ce qui n’empêche pas un peu de fantaisie mais par contre pas de parodie comme il y en avait parfois avant.

Giuliano Gemma (La Planète des hommes perdus) reprend le rôle-titre, Fernando Sancho, qui fait death-y-dément très Bud Spencer quand il s’y met, revient ainsi qu’Antonio Casas (Le Colosse de Rhodes, Le Bon, la brute et le truand), il campe ici un sheriff alcoolique. Pour finir la liste des reviendus, Lorella de Lucca, femme de Tessari à la ville, vient éclairer l’écran de son beau sourire, surtout quand elle chante et danse avec un air espiègle à la Diana Rigg.

Au lieu de perdre du temps à se demander si ce second volet ne se passe pas en fait avant le premier, prenons note de ce monde enfin à l’envers quand ce sont pour une fois les blancs que l’on traite comme des inférieurs. Et en face de cette élite moustachue, on trouve juste un cowboy solitaire à dimension humaine, pas un super héros, juste un soldat avec un cœur malmené. Au passage, chouette scène que celle où, pour empêcher un homme de le tuer, Ringo introduit une rose dans le canon du flingue. Ce n’est pas pour autant que l’on peut le classer chez les mauviettes, quand Ringo empoigne un pistolet, les pommes de pin n’ont qu’à bien se tenir. Le bonhomme a aussi de sacrés biceps pour grimper la corde à une (!) main.

Ecce donc un western très italien mais qui possède un univers à lui dans cette réécriture de la fin de L’Odyssée, il est de plus agrémenté d’une bande originale, parfois tragique et épique, parfaitement à la hauteur de ce très bon cru, merci encore m’sieur Morricone.

Bonus : présentation du film (5’) puis deux documentaires : De Ringo à Ulysse(10’) et La Fille de Ringo (7’, interview de la fille de Gemma, Vera). Sinon, comme les autres volumes de la collection, on a droit ici à une version intégrale restaurée, cool !

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