Chroniques DVD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western à tendance féministe

Scénar : très mignonne avec ses taches de rousseur et son sourire diabolique, recherchée morte ou vive tant qu'à y être, Belle Starr est redoutable au poker mais trouve sur son chemin un autre joueur à la tronche rusée et « sans aucune limite, dans aucun domaine », Larry Blackie. Fauchée, elle accepte de jouer une nuit d'amour avec son adversaire…et perd… Si la tigresse cache un profond traumatisme, elle lui cède néanmoins, malgré la leçon qu’elle donne habituellement à tous les machos dominateurs de passage. Le couple s’avère orageux puisque lui ne veut pas d'un autre bandit, même aussi joli, dans SES parages, surtout quand Belle descend quelques-uns de ses sbires qui l'ont prise pour un homme (faut-il être gland !). Manquerait plus qu'une poignée de diamants viennent planter la zone tiens !

 

Pour une fois, c'est une femme qui figure sur l'avis de recherche, dis donc ! Et ce bien avant les films de pétroleuses et autres bandidas ! Cette rousse que l’on voit bien dans un mix Angélique meets Calamity Jane (Elsa Martinelli, vue dans Le Capitan ou Perversion story) se coltine un cow-boy qui carbure à la Veuve Clicquot (George Eastman, voir Anthropophagous, Les Guerriers du Bronx, Les Nouveaux barbares, Barbarians etc.) et les deux s’attirent autant qu’ils s'agacent dans une parade nuptiale de fumeurs de cigare (avec un affreux embout en plastoc en option) au milieu de laquelle viennent aussi rôder l’homme qui l’a baptisée Belle Starr, Cole Harvey (Robert Woods, acteur récurrent chez Jess Franco, mais apparaissant aussi dans La Bataille des Ardennes), Jessica la très belle indienne (Francesca Righini), ou encore un salopard de chez Pinkerton (Bruno Corazzari encore dans un rôle d'enfoiré, vu dans L'Etrange vice de Mme Wardh, Le Tueur à l'orchidée, L'Homme sans mémoire ou Les Quatre de l'Apocalypse).

Ce western parfois aussi pluvieux que Django se distingue par beaucoup de verdure à l’écran (c’est l’effet tournage en Yougoslavie), mais se révèle surtout attachant pour son avant-gardisme féministe, ce qui en fait un film très différent des productions habituelles made in Italy. Autre point, l'héroïne est réelle et a déjà fait l'objet d'autres films. Un bon moment s’il on excepte gentiment quelques invraisemblances, des acteurs parfois pas loin de la ramasse et un doublage des chansons parfaitement horrible, Charles Dumont qui signe là sa première bande originale méritait mieux !

Bonus : bandes-annonces de la collection, diaporama et le documentaire « Mon corps pour un poker » avec Alain Petit fidèle au poste (32’)

Infos / commandehttp://www.artusfilms.com/western-europeen/belle-starr-story-195

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