Chroniques DVD
15
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western crépusculaire

Scénar : « le seul moyen d’allonger la vie, c’est d’essayer de ne pas la raccourcir » alors, à l’heure d’une retraite bien méritée, le très grand tireur Jack Beauregard pense à sa réservation sur un bateau pour l’Europe. Mais certains n’ont pas envie de le voir partir. Du moins vivant… Mais quelqu’un pourrait-il vraiment se mesurer à lui ? Personne ! Avant de partir il doit récupérer du pognon auprès de ses anciens acolytes qui tombent comme des mouches, y compris son frère qu’il entreprend de venger au passage. Se trouve aussi sur son chemin un mystérieux jeune homme sans nom qui connaît sa biographie par cœur et colle aux basques de Beauregard jusqu’à en devenir désagréable pour l’intéressé. Ce pistolero aux dents longues rêve de voir Beauregard affronter la célébrissime « horde sauvage » entière. Une mission suicide qui rappelle que « finir est souvent plus difficile que commencer ».

Après une série d’immenses succès 1, Sergio Leone se retrouve ici producteur pour Tonino Valerii 2. Celui-ci use de beaucoup de tics chers à Leone : les décors habituels mais si beaux, les bruitages rigolos, la musique omniprésente et obsédante de Morricone (l’entrée de scène de la « horde » est simplement géniale, comme la majeure partie de cette bande originale mythique), le jeu des silences et des regards, les costumes (le film a forcément fait tripler les ventes de cache-poussière) ainsi qu’une kyrielle d’acteurs légendaires dans le milieu dit spaghetti.

Le film offre son plus grand rôle à Terence Hill (voir par exemple Dieu pardonne, moi pasLes Quatre de l'Ave Maria et La Colline des bottes), toujours celui du malin au regard de benêt à la Trinita, qui ne renonce pas aux haricots au lard, pique les pommes des bébés mais semble détester les racistes. Le monolithique Henry Fonda (12 hommes en colère, Du sang dans le désert, Le Jour le plus long, La Bataille des Ardennes…) fait un joli travail ainsi que les affreux autour du duo : Marc Mazza (Espion, lève-toi), Antoine Saint-John (L'Au-delà), Geoff Lewis (L’Homme des hautes plaines, Selle d'argent), Piero Lulli (Romulus et Rémus, Tire encore si tu peux), Mario Brega (Le Grand silence, L’Exécuteur vous salue bien)…

Mon nom est Personne sonne clairement le crépuscule du western, même le nom de Sam Peckinpah figure sur une tombe, mêlant le fin du fin du western italien avec la parodie au moyen de quelques scènes hilarantes comme le concours de dézingage de chopes au flingue, le palais des glaces de foire, les toilettes publiques et le conducteur de train, c’est aussi l’occasion d’une énième compilation de citations géniales, comme résister à un « tu brilles aussi fort qu’un miroir de bordel » ? Un must, un point c’est marre.

1 voir Pour une poignée de dollarsEt pour quelques dollars de plusLe Bon, la brute et le truandIl était une fois dans l'Ouest et Il était une fois la révolution.

2 on a pas mal évoqué Valerii ici, voir Le Dernier jour de la colère, Texas, Folie meurtrière et La Horde des salopards.

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