Sherlock Holmes - L’Intégrale (avec Ronald Howard, Howard Marion-Crawford…) 1954-1955

Genre : Sherlock grand public

Scénar : quand le docteur Watson revient d’Afghanistan après une blessure, il cherche un logement, tout comme un certain Sherlock Holmes cherche un colocataire. Cet étrange bonhomme entreprend de très curieuses et dangereuses expériences mais ils finissent tout de même par cohabiter. Watson découvre chez Holmes un incroyable don d’observation et de déduction ainsi qu'une personnalité très excentrique, demandez donc à son violon ce qu’il en pense ! Le lourdaud inspecteur Lestrade croit souvent faire une faveur à Holmes quand il vient fourrer son nez dans les affaires qui laissent Scotland Yard sur les dents, c’est en réalité Holmes qui démêle les cas qu’il trouve intéressants.

Adaptation pour le moins méconnue du héros de Conan Doyle, voici une série américaine très agréable qui a la particularité d’avoir été tourné en France (plus précisément à Épinay-sur-Seine), on croise d’ailleurs parfois des figurants français comme Jacques François (il a donc été jeune !). Le duo Holmes / Watson fonctionne bien, le premier est peut-être plus humain que d’habitude, meilleur camarade que dans la légende habituelle, parfois même touchant, tandis que Watson se révèle bien plus puncheur que celui des récits de Doyle, associé mais aussi souvent souffre-douleur du détective comme exemple dans La Fille du rodéo où il découvre les joies du lasso. L’irascible inspecteur Lestrade de Scotland Yard n’en reste pas moins la principale victime des piques de Holmes.

Dans ce coffret on trouvera trente-neuf enquêtes parfois peu orthodoxe menées dans une très chouette ambiance un peu vieillotte, en noir et blanc. Ces histoires sont pimentées par les jolies disputes entre les deux héros, principalement à cause des expériences dingoïdes du détective (comme celle de voler un pickpocket et de remettre son butin dans la poche du volé qui s’en aperçoit et hèle la police, pas mal hein ?) mais l’extrême patience de Watson sauve toujours les meubles.

Les épisodes vont assez (un peu trop) vite en besogne au début de la série qui se bonifie par contre au fur et et à mesure, allant jusqu’à tutoyer le fantastique comme dans Le Violon hanté qui approche même le domaine de l’épouvante, le gothique (La Pierre de Greystone) ou la pure comédie (Qui a tué Sally King ? avec cet Houdini déjanté n’est pas mal dans le genre). On est loin de l’énergie des films de Guy Ritchie ¹ mais on passe toujours un bon moment. Merci (encore) Artus !

Infos / commande : http://www.artusfilms.com/coffrets/sherlock-holmes-l-integrale-ronald-howard-193

¹ voir Sherlock Holmes de Guy Ritchie (avec Robert Downey Jr, Jude Law...) 2009 et Sherlock Holmes 2 : jeu d'ombres de Guy Ritchie (avec Robert Downey Jr, Jude Law...) 2011