Chroniques DVD
02
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : fantastique géant


Scénar : le réalisateur Carl Denham passe d’emblée pour un fou à cause du voyage entrepris mais il n'en n'a cure ! Une autorisation pour trimbaler des explosifs ?! Et puis quoi encore ?! Il faut partir, et vite. Mais avec une femme à bord pour jouer le premier rôle sans lui dire où elle va ni ce qu’elle y fera. Il finit par trouver une belle voleuse pour héroïne, Ann Darrow, à qui il promet « l’aventure, la richesse, la gloire ». Et hop, le bateau appareille pour une destination inconnue. À l'ouest de Sumatra, Denham désigne pour le tournage une île inconnue, Skull Island (nous, on se méfierait avec un nom pareil non ?) qui est traversée par l'immense mur qui protège les autochtones du grand Kong auquel Denham veut aussi donner un rôle, bon gré mal gré. L’équipe débarque sur l’île où moment où les indigènes font une cérémonie d'offrande à Kong sous la forme d'une jeune fille, mais Ann, « la femme d’or » se fait remarquer, la tribu l'offrirait bien à Kong finalement. Et crac ils l’enlèvent ! Et voilà que plus tard le singe géant tombe raide dingue de son blond cadeau, gare au gorille si tu comptes lui reprendre !!


Tourné en même temps que La Chasse du comte Zaroff dont on reconnaît certains décors in zeu djeungueul et une partie du casting (Fay Wray, Robert Armstrong, Noble Johnson…), King Kong est un pur monument du fantastique à streum géant. Et des siècles après sa sortie, le film se tient toujours bien : l’animation du singe est toujours aussi rigolote à voir et doit vraiment avoir fait caguer dans son froc un paquet de mauviettes au cinéma dans les années 30. Ah et ces dinosaures - dont les cris sont toujours splendides - qui ne surprennent personne dans le film, ça c'est bon ! On notera par ailleurs une belle innovation dans le combat de créatures géantes qui n'est que le début d'une habitude cinématographique durable, en particulier au Japon où le festival sera d’une impensable ampleur. Mais le vrai prédateur c’est Denham, dictateur intrépide de l'expédition, il est ZE prototype du magnat mégalo et inconscient, bien pire que le soi-disant monstre qui se révèle lui touchant.


Ce conte, qui évoque La Belle et la bête version Edgar Wallace explore Le Monde perdu, est tourné dans de chouettes décors tels que cette porte énorme qui devait représenter à elle seule des tonnes de fric, mais témoigne aussi de farfelus bricolages avec une belle série de chutes de mannequins qui tombent de très haut avec leurs membres mous si reconnaissables, ou des scènes totalement déglinguées comme celle, merci Arnaud, qui voit un autochtone se gaufrer lamentablement sur un panier qui finit par lui taxer sa perruque : hilarant. Plus sérieux sont les détails parfois un peu osés pour l'époque comme ce sang qui coule de la gueule du dinosaure, cet acharnement des gros lézards à vouloir goûter l’humain ou cette jolie madame (la première scream queen ?) plutôt dénudée pour 1933. Un Craignos monster ultra légendaire que l’on doit contempler au moins une fois dans sa vie. Et puis bon, le Boeing P-12, c’est une splendeur !


Bonus : le film est proposé en DVD double face, sur une on trouve la version française originale de 85 minutes, sur l'autre la version originale sous-titrée de 95 minutes.

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