Chroniques DVD
28
Sep
2004

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western à suivre

Scénar : 1876 : le marshall Seth Bullock part monter une quincaillerie en territoire indien à Deadwood, Montana, où pullulent les chercheurs d'or. Accompagné de Calamity Jane et de Charlie Utter, Wild Bill Hickock déboule au même endroit et ne manque pas de déclencher la curiosité à son arrivée. Le diabolique Al Swearengen tient lui le saloon et surtout les finances du campement où, contrairement au flingue ou au couteau, « le mandat ne compte pas ». Le massacre d'une famille met Bullock et Hickock sur l'enquête alors qu'on veut faire porter le chapeau aux indiens. Manque de bol, une enfant a survécu, il va falloir la protéger de près. Et voilà qu'un nouveau saloon s'installe en face de celui de Swearengen, ça sent fort la guerre mais il faudra pourtant jouer de diplomatie. Au même moment, dans ce lieu où les complots s’ourdissent comme autant de nids de vipères, une méchante épidémie ne fait les affaires de personne, y a-t-il un docteur dans la salle ?!

Et voilà, encore une nouvelle drogue en plusieurs saisons, mais bordel, HBO, vous pourriez arrêter de sortir des séries de qualité, Les Contes de la crypte, Les Soprano, Oz, Sex and the City, Rome, Six Feet Under, Game of Thrones, ça commence à faire là hein ?! A part ça, une grande galerie de putains d'acteurs se débattent et s’abattent dans le cadre de paysages magnifiques profanés par une ruée vers l'or toujours meurtrière surtout que l’endroit au nom évocateur est encore vierge de lois et d'ordre et où l'alcool et la décadence règnent la plupart du temps. Mais le « progrès » (et avec lui nombre d’écheveaux) finit toujours par arriver, même à Deadwood : la médecine moderne, la photographie, la politique, mais aussi le recyclage (des cadavres par les cochons, comme dans les très écologiques Hannibal ou Snatch…).

Bâtie sur le roman de Pete Dexter (sorti en France dans la Série Noire) et surtout sur une histoire vraie (les principaux personnages Wild Bill Hickok, Calamity Jane 1, Seth Bullock et Al Swearengen ont, pour rappel, vraiment existé), Deadwood met en scène plein de profonds personnages crades et biscornus, et d’autres un peu moins, mais on apprend vite que de toute façon on meurt pareil en loques ou en costard, et ça tombe comme des mouches dans cette série explicite (ces dialogues sont aussi violents que les scènes les plus cruelles !) mais belle comme un diamant brut, vivement la taille que l’on sent venir avec un scénario à tiroirs regorgeant de personnages incroyablement machiavéliques. Deadwood illustre bien la naissance de la politique américaine moderne, quelquefois / souvent jalonnée d'entreprenants brigands, vivement la suite !

1 voir au passage Calamity Jane de Jean-Noël Fenwick - Mise en scène par Alain Sachs (avec Clémentine Célarié, Yvan Le Bolloc'h...) à Paris, Théâtre de Paris le 17/03/12

https://www.youtube.com/watch?v=RfMSxf6P_AM

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