Chroniques DVD
03
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : boat-movie ?

Scénar : un couple dans une bagnole (tudieu mais c'est une 403 !) : il lui fait des réflexions sur sa conduite, elle lui donne le volant, et soudain un auto-stoppeur est à deux doigts de les envoyer au fossé. Ils l'embarquent quand même alors qu'ils filent à vive allure vers un week-end sur un bateau. Ils finissent par l’inviter à bord mais les deux hommes, prototypes du journaliste aisé et du jeune provocateur inquiétant à la longue, commencent à jouer un étrange jeu de domination lors duquel les relations s’enveniment rapidement. Et voilà qu’à la faveur de l’orage et d’une avarie, le jeune finit à la flotte alors qu'il ne sait pas nager…

Le premier film de Roman Polanski est un très chouette drame aux faux airs de thriller en huis clos, superbement filmé dans un très beau noir et blanc, où s’ébat un triangle vénéneux qui oscille entre la rivalité physique et intellectuelle et le conflit de générations classique en passant par le strip-mikado (si, si, promis !) et la nage accompagnée d'un splendide crocodile gonflable, le tout avec pour fond sonore une bande originale jazzy cool.

« C'est pour aller de l'avant qu’un couteau est indispensable ». Death-y-dément, même au paradis communiste, on est prêt à aller loin pour arriver coûte que coûte, et en cela reproduire les schémas d’une société occidentale que l’Est de l’époque est sensé exécrer. La délicieuce actrice polonaise Jolanta Umecka peut passer pour le trophée dans ce combat où cerfs prétendant et parvenu s'affrontent, mais Polanski induit plus clairement une critique profonde, celle du drôle de paradoxe d'une société pas si différente dans son fonctionnement de celle des affreux capitalistes.

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