Chroniques DVD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : guerre

Scénar : 1942 en Égypte. Pour contrer l'offensive Rommel, le colonel britannique Masters propose de faire sauter le dépôt d'essence de Capris Magna en Libye. Ses supérieurs acceptent mais imposent leur officier, le capitaine Douglas, accessoirement ingénieur chez British Petroleum mais pas forcément en fortes têtes comme celles qui l’attendent pour exécuter la mission. En effet, l’équipe du capitaine Leech est composée de criminels endurcis pour la plupart psychopathes. Mais, c’est le colonel Masters qui le dit : « la guerre est une entreprise criminelle, je la mène avec des criminels ». Entre ces dangereux traîne-lattes, déguisés comme lui en soldats italiens, et les Allemands qui patrouillent aussi dans le désert, Douglas a plutôt intérêt à protéger ses arrières…

Réalisé par un grand spécialiste du film d’aventure (André De Toth, c’est aussi La Furie des tropiques, L’Homme au masque de cire, Capitaine Morgan, Les Mongols ou De l'or pour César…), Enfants de salauds est une série B très efficace avec des scènes de bataille crédibles, un joli festival d'explosions, tout ça dans de splendides paysages (Alméria, Espagne, au hasard) qui donnent le loisir de montrer les joies de l’existence en terre aride : sable, tempête de sable, enlisements, crevaisons, mais aussi pièges et mines. Les collines escarpées font aussi germer des idées géniales comme celle de faire grimper les chouettes véhicules à une paroi sur laquelle l'homme même a déjà du mal à s'accrocher : surréaliste.

 

Agréable, cette tenace sensation d’accompagner Les Douze salopards dans Un taxi pour Tobrouk avec la noirceur de Croix de fer et le stress du Salaire de la peur, et on peut féliciter le duo d'acteurs principaux de pimenter l’action avec une belle et classique opposition entre deux façons de faire la guerre. Le filou Michael Caine (revoyez à l’occasion Zoulou, Mes funérailles à Berlin, La Bataille d'Angleterre, La Loi du milieu, L’Aigle s'est envolé, Un pont trop loin, la trilogie Batman 1 par Nolan ou Kingsman) est pour une fois du côté règlementaire de la force tandis que Nigel Davenport mène sans problème de conscience une bande de fumiers à l'occasion violeurs ou détrousseurs de cadavres (de leur propre bord, cela va sans dire). Bien sûr, les personnages cèdent évidemment aux clichés mais il le faut bien pour ce genre de film où l'action seule compte.

Ajoutons à cela un générique avec le beau Lili Marlene, un suicide de scorpion, un scénario cynique (et pas franchement tendre avec l’armée dont la hiérarchie en prend pour son grade), une excellente chute, et on obtient un très bon film de guerre plus profond qu’il n’y paraît.

1 voir Batman begins de Christopher Nolan (avec Christian Bale, Katie Holmes...) 2005, The Dark Knight de Christopher Nolan (avec Christian Bale, Heath Ledger...) 2008 et The Dark Knight rises de Christopher Nolan (avec Christian Bale, Gary Oldman…) 2012.

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