Chroniques DVD
11
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western

Scénar : ah c’est bien beau de voyager dans les wagons pleins de paille d’un train fumant noir comme l'enfer, encore faut-il faire gaffe aux coups de bâton quand on se fait prendre. Heureusement, Dempsey Rae sauve in extremis un autre et jeune passager clandestin, Jeff Jimson. Mais un troisième est embarqué et il se sert de son couteau pour se débarrasser des tracas. Mais sur le témoignage des deux autres, il finira en cellule et eux libres. Le shérif verrait bien le turbulent Dempsey quitter la ville mais il est engagé dans l’immense ranch du Triangle avec son jeune ami pour qui il agit désormais comme un grand frère. Mais le fanfaron devient à demi-fou si on lui présente du fil barbelé sous les yeux, instrument liberticide s'il en est. En pleine guerre des clôtures, Dempsey et Jeff vont voir leur amitié remise en question par l’arrivée de la nouvelle patronne du ranch, très belle et par dessus tout très ambitieuse…

Introduit par une chanson super tonique avec au micro Frankie Laine, un crooner forcément porteur de stetson pour l’occasion, ce très bon western signé King Vidor laisse le champ libre à un Kirk Douglas 1 survolté et dont le personnage ne recule devant rien pour se faire remarquer : il se balade avec sa selle sur le dos en sifflotant, picole comme un trou, chante (vraiment) et joue du banjo, jongle avec ses flingues, et court sans relâche les filles qui n'hésitent jamais à lui porter assistance bien qu’il ne soit pas super crédible en tombeur irrésistible. Il serait plutôt du genre insupportable.

Alors bien sûr, comme souvent, on ne voit quasiment que lui même si on aperçoit aussi les belles Jeanne Crain (Nefertiti, reine du Nil, Ponce Pilate, Par le fer et par le feu…) et Claire Trevor (La Chevauchée fantastique, Les Massacreurs du Kansas, La Neige en deuil…) ou, très furtivement, les malfaisants Lee Van Cleef et Jack Elam, toujours prêts à lancer des regards mauvais et des coups bas. Parfaite illustration de la course américaine au profit au mépris des grands espaces de liberté qu’offre la Nature, L’Homme qui n’a pas d’étoile est aussi pour une fois un film de cow-boys avec de vrais cow-boys dedans et l’occasion de faire faire du sport aux malheureuses vaches qui ne peuvent death-y-dément jamais paître tranquilles.

1 un acteur dont vous pouvez suivre les aventures dans un joli paquet d’articles sur Nawakulture, voir Histoire de détective, 20 000 lieues sous les mers, Ulysse, Le Dernier train pour Gun Hill, etc.

P. S. : dans le même genre de films traitant de la guerre des clôtures, on peut lire aussi Les Cavaliers du crépuscule de George Templeton (avec Robert Preston, Robert Sterling…) 1950.

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