Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western

Scénar : Ed Bailey vient venger son frère descendu par Doc Holliday. Celui-ci s’emplit de whisky au grand désespoir de sa compagne qu’il maltraite régulièrement. Quant à Edward Thorpe, il était sur le point d'arrêter le bandit Clanton mais le shérif local l’a laissé filer à sa grande fureur. Thorpe et Holliday finissent par se croiser mais la rencontre produit des étincelles… Pourtant, quand Holliday est soudain promis à la corde, Thorpe l'aide à s'échapper tout en lui recommandant de ne pas venir dans sa ville de Dodge City. Ce qu'il fera quand même, en lui proposant toutefois de l’associer à son futur succès au jeu. Thorpe lui permet de jouer, mais pas du flingue. Une autre est là pour jouer, la magnifique Laura Denbow qui tape immédiatement dans l’œil de Thorpe… Mais tout ne tarde pas à déraper, gare aux balles perdues !

A la faveur de ce film de John Sturges 1, Burt Lancaster et Kirk Douglas se retrouvent après L’Homme aux abois 2 et jouent des jeux très distincts au travers de deux personnages au caractère bien trempé : Burt Lancaster incarne le justicier immuable et moralisateur tandis que Kirk Douglas serait plutôt l'observateur cynique d’un monde duquel il prend ses distances. Ces deux monstres sacrés interprètent également une amitié fidèle, mais était-ce le cas dans la vraie vie ? En tout cas, ils sont entourés d’actrices douées (Rhonda Fleming et Jo Van Fleet) et d’un joli paquet de (sales) gueules connues comme Lee Van Cleef (qui se fait encore tuer comme il l'a été par tout ce qu'Hollywood compte de pistoleros), le patibulaire Jack Elam, mais aussi Dennis Hopper dans un de ses tout premiers rôles.

Avec ces personnages torturés par un climat violent et un territoire gouverné avant tout par le flingue, où le droit a du mal à être instauré, où l'alcool est omniprésent (il semblerait que rien n’ait vraiment changé depuis pas vrai ?) et inspiré d'une histoire vraie (celle de Wyatt Earp que la version française a intelligemment transformé en Edward Thorpe), Règlements de comptes à O.K. Corral est un grand classique du western américain (un des derniers ?) qui offre une jolie séquence finale et une chouette musique composée par Dimitri Tiomkin avec une mélodie sifflée et des chœurs virils, une spécialité de cet excellent compositeur qui illustra de ses notes Le Train sifflera trois fois, Le Vieil homme et la mer, Rio Bravo, Alamo ou encore Les Canons de Navarone !

1 on parle régulièrement de ce réalisateur ici, voir Le Dernier train pour Gun Hill, Les Sept mercenaires et La Grande évasion.

2 voir L’Homme aux abois de Byron Haskin (avec Burt Lancaster, Lizabeth Scott…) 1948.

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