Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : premier d’une nouvelle vague de Monsters

Scénar : à sa demande, le curé vient visiter en prison le baron Frankenstein. Celui-ci prie l'ecclésiastique de propager sa parole au peuple et lui raconte son histoire, sûrement quelques instants avant son exécution : soudain seul héritier de la vieille et riche famille Frankenstein, le jeune baron éconduit les pique-assiettes et choisit son précepteur lui-même. Avec celui-ci, il s'acharne à la recherche scientifique jusqu'au jour où les deux découvrent qu'ils peuvent ressusciter de la chair morte ! Au début mue par la philanthropie, la science soudain sans conscience va prendre le dessus quand Frankenstein veut fabriquer sa propre créature à partir de zéro, un être nouveau et parfait. Le précepteur trouve le projet contre-nature mais va tout de même voler avec Frankenstein un corps qui sera une partie du projet mais n'ira pas plus loin sur le chemin de l’infamie. D’autant qu’Elisabeth, cousine et fiancée du baron, arrive. Pourra-il continuer ses horribles expériences, sans oublier son étrange façon de se procurer du « matériel » humain ? Le précepteur exhorte la nouvelle venue à ficher le camp mais elle semble décidée à rester, il fera de même, pour garder un œil sur elle…

Premier Frankenstein en couleurs, et aussi premier film d'une très longue série, Frankenstein s'est échappé est probablement le meilleur de toute l’ère post-Universal 1 tant chaque élément excelle : les acteurs bien sûr (Peter Cushing en tête, même s’il paraît plus vieux que son précepteur quand les années sont passées) mais aussi les décors sinistres de vieilles pierres (malgré des tournages en studio très visibles) et l'ambiance générale - soulignée par une musique angoissante et dés éclairages joliment colorés - qui révolutionne les mythes filmés auparavant - et assez sagement - avec des effets beaucoup plus explicites, macabres et sanglants, plus violents aussi, par exemple lors de l'éveil de la créature et sa réaction à la vue de son créateur.

Ce film ramassé va droit à l'essentiel en quatre-vingt minutes, avec très peu d'acteurs importants à l’affiche et en quasi huis-clos, et reste un des grands classiques indispensables de l’horreur à l’ancienne avec cette touche anglaise irrésistible qui influencera d’innombrables prétendants au gothique sanglant et d’autres aussi car la créature de Frankenstein est vraiment le prototype du mort-vivant moderne à venir avec sa démarche et son maquillage horrible. En parlant de cette fameuse créature, veuillez noter que le titre en anglais, La Malédiction de Frankenstein, est beaucoup plus logique car rappelons-le, ce n'est PAS Frankenstein mais la créature qui s'échappe, tas d’punaises est-ce que c’est bien clair ?!

1 voir Frankenstein de James Whale (Avec Boris Karloff, Colin Clive...) 1931, La Fiancée de Frankenstein de James Whale (avec Boris Karloff, Colin Clive...) 1935.

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