Chroniques DVD
25
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : Clive Barker adapté au cinoche : première tentative

Scénar : des individus cagoulés possesseurs de pouvoirs animaux - un peu comme les créatures du docteur Moreau -, enlèvent Nicole, une sorte de Belle au bois dormant. Elle se retrouve dans le « monde souterrain » au milieu d’humains modifiés, transmutés en monstres très moches dont certains pètent de plus les plombs. C'est à la poursuite de l’un d’eux que Roy, engagé par le caïd Motherskille, découvre cet étrange repaire dissimulant le secret d’un certain docteur Savary qui mène d’inquiétantes expériences.

Transmutations est non seulement le premier film de George Pavlou mais aussi la première adaptation d’un récit inspiré de Clive Barker qui aidé d’un autre auteur (James Caplin), s’occupe du scénario avant même la sortie de ses fameux Livres de sang. Manque de bol, on ne retrouvera pas la noirceur du récit original qui sera dénaturé et dépouillé sans l'aval de son auteur, de quoi déclencher quelque amertume de sa part. Pourtant il retentera l’expérience plus tard avec le même réalisateur et l’affaire suivra le même chemin. Qui a dit « maso ! » là-bas au fond ?! En tout cas, cela permettra à Barker de réaliser lui-même un film autrement plus réussi : Hellraiser : Le Pacte.

En attendant, le visionnage de Transmutations est souvent pénible à cause d’acteurs qui ne sont pas vraiment d’un niveau génial (le charisme est clairement une donnée absente et empêche le film de devenir crédible un seul instant), pourtant tous ne sont pas des inconnus puisqu’on trouvera Denholm Elliott dans Un pont trop loin, Ces Garçons qui venaient du Brésil, les premiers Indiana Jones (dans le rôle de Marcus la catastrophe ambulante…), Steven Berkoff à l’affiche d’Orange mécanique, Barry LyndonOctopussy ou Rambo 2 : La Mission, Art Malik dans Tuer n’est pas jouer et d'innombrables séries télévisées… Dommage que leurs personnages soient abonnés aux accoutrements et coiffures absolument ridicules !

La musique et le kitsch vaporeux des Eighties avec des couleurs et des formes flashy ou pastel selon l'humeur, une tentative de sensualité qui se voudrait exacerbée et quelques rares détails sanguinolents sans plus pousseront sans ménagement le film vers le semi-naufrage malgré une ambiance glauque à la Society, des « nouvelles technologies » forcément rétro-futuristes et des maquillages rigolos (quand on y réfléchit, la femme monstre aurait pu s'appeler Verruenique). Allez savoir pourquoi on conserve néanmoins une petite tendresse pour ce genre de trucs…

L’échange du film :

« - voici Dudu.
- on m'appelle aussi tas d’merde ».

Bonus : filmographie, biographie, bibliographie de Clive Barker.

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