Chroniques DVD
01
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

hellraiser clive barker horreur film

Genre : la boîte de pandore du diable

Scénar : Frank achète une boîte mystérieuse qui lors d’un rituel le met en pièce. Bien sûr, un couple s'installe ensuite dans la maison dans laquelle le sinistre évènement s’est produit. C'est en fait le frère de l'étripé qui compte y habiter malgré la désolation infligée au lieu par son ancien occupant. Celui-ci revient soudain de l'enfer où la boîte l’avait envoyé, se réincarne en partie et Julia, la femme de son frère mais surtout sa maîtresse, va l’aider à reprendre forme humaine en lui fournissant du sang, donc des victimes qu’elle attire sur place. Jusqu'où irait-on par amour (et pour le sexe) ? Mais Frank est poursuivi par les cénobites, d’impitoyables créatures infernales, il doit se dépêcher de se reconstituer s’il veut échapper à leur vengeance.

Suite à deux déceptions lors de sa collaboration avec le réalisateur George Pavlou 1, Clive Barker met enfin en scène un de ses propres récits avec ce premier long-métrage qui coïncide avec le début d'une très longue série de films. Barker est écrivain mais il est bon de rappeler qu’il est aussi peintre, plasticien, auteur de bandes dessinées et homme de théâtre, ce qui va l’aider à créer des ambiances et des personnages vraiment effrayants par rapport aux autres méchants des sagas horrifiques plus anciennes (au pif Halloween, Vendredi 13 ou Freddy…).  

Dans cette baraque rappelant encore celle d’Amityville, on subit dans un quasi huis clos étouffant les malheurs de la famille de la trop mignonne Kirsty, dotée d’une fantastique crinière, et de son père, un homme qui ne supporte pas la vue du sang (Larry, interprété par Andrew Robinson, vu dans L'Inspecteur Harry et surtout à la télé, va être servi !). Si en plus les vers, cafards et autres rats grouillent sous les toits, la coupe est pleine, sans parler de l’adultère sulfureuse qui règne, ainsi que les relations fille / belle-mère un peu tendues. On serait presque prompt à parler de cumul des mandats mon pauv' Larry !

Techniquement, les effets spéciaux tiennent encore la route, un maquillage réussi et rigolo est aussi à noter (la reconstitution du visage au début est drôle comme tout), tout comme les décors morbides, les images sanglantes et gore (défonçage de tronche au marteau, dépeçage et clouage de rongeurs, hameçonnage à l'ancienne…) sans pour autant taper dans le trash outrancier. Du malsain plutôt, dans un univers original et même unique - repensez donc à ce rêve aux plumes volantes - même si on aurait parfois vu un scénario moins invraisemblable (personne ne capte rien du merdier qui règne dans le grenier, c'est un comble !). Et merci d’avance de noter, pour conclure, que le génial Pinhead n'a rien à voir avec les sapins. La suite au prochain épisode !

La phrase du film : « certaines épreuves ne doivent pas être évitées, c'est ce qui rend le plaisir plus sublime et la jouissance plus forte ».

Bonus : biographies / filmographies, « les coulisses de Hellraiser » (interviews, 6’), bandes-annonces des deux premiers films et photos des trucages.

1 voir Transmutations de George Pavlou (avec Larry Lamb et Denholm Elliott…) 1985 et Rawhead Rex de George Pavlou (avec David Dukes, Kelly Piper…) 1986.

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