Chroniques DVD
06
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : espionnage dell’arte

Scénar : le professeur Goldfoot a inventé des femmes explosives, dotées du « baiser de la mort » : un bisou trop appuyé et boum, au revoir les chefs militaires de la planète, tout ça pour déclencher une guerre entre USA et URSS et partager la planète avec ses alliés chinois ! Les deux espions stagiaires Franco et Ciccio sont entraînés mais pas encore tout à fait au point… Pire, les catastrophes qu’ils déclenchent sans arrêt font désigner ces deux crétins comme les meilleurs agents à même de le contrer par une machine sabotée par Goldfoot lui-même ! Dans le même temps et alors que les généraux d'armée partent en fumée, un véritable agent - en disgrâce - enquête sur le professeur et se retrouve avec les deux crétins dans les pattes… Bon courage !

Avec un titre inspiré de celui du roman de John Le Carré adapté l’année précédente au cinéma avec en vedette Richard Burton (L’Espion qui venait du froid) et un nom de personnage pied-de-nez à l’univers de James Bond (le méchant Goldfoot est bien sûr le Goldfinger du film), le duo d’andouilles Franco et Ciccio nous la jouent espions avec pour adversaire le grand Vincent Price, déchaîné contrairement à dans ses rôles rigides typiquement anglais.

Bien évidemment, avec Franco et Ciccio, les rois de la grimace héritiers de la Comedia dell’arte, des Laurel et Hardy italiens jouant le burlesque intégral entre Louis de Funès et Jerry Lewis, on devra s’attendre à des méchants aussi bêtes que les gentils qui se jettent à corps perdu dans une cascade de gags énormes parfois un peu lourds et longs (la poursuite en manège, les bagarres à la Benny Hill) mais aussi une bonne dose de kitsch et d’innombrables clins d’œil à l’univers de James Bond que Bava parodie tous azimuts : des pépées sexy en petite tenue (Laura Antonelli est beeelle), une piscine de piranhas, un homme de main asiatique patibulaire, de chouettes décors, gadgets et jeux de mots foutraques…

Pas de trace d’horreur là-dedans contrairement à nombre de films de maestro Mario Bava, mais une guerre froide destroy bien avant Top secret qui a tout de même, reconnaissons-le, tendance à fatiguer sur la longueur, on espère au moins qu’ils se sont marrés pendant ce tournage foldingue. Les fans de comédie dingoïde jouée sur un rythme souvent effréné à la Satanas et Diabolo avec un scénario qui frise souvent l’absurde (genre les scènes complètement cartoon comme celle du miroir sans glace derrière lequel se cache Ciccio) et des FX bricolés mais drôles devraient se pencher sur ce classique du cinéma Bis. Un quart de seconde du générique loufoque, que ce soit l’image ou la musique de Lallo Gori, suffira comme avertissement / mise en bouche.

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