Chroniques DVD
15
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : à la guerre comme à la guerre, ou presque

Scénar : « On décroche !… Mais pas si viiiite ! ». L'armée française est pulvérisée par la Wehrmacht, les unités sont éparpillées un peu partout et c'est ainsi que la septième compagnie et ses fleurons Chaudard le quincaillier, Tassin le bon vivant et Pithivier le râleur branleur de service (« j'en ai marre, mais c’que j'en ai marre ! ») sont coupés de leurs chefs. Les trois branquignols préfèrent l'escampette à la taule et l'excursion ne déborde pas d'action jusqu'à l'atterrissage forcé d’un avion abattu et de son pilote impétueux qui plus est le fils du PDG de Chaudard, dur ! Ceux qui pensaient continuer à glander se retrouvent bien malgré eux à devoir combattre…et à passer, par accident bien sûr, pour de fiers combattants.

Mais où est passée la septième compagnie ? illustre bien le bordel ambiant de la débâcle de juin 40 (« Aucune armée avant celle-ci n'avait reculé aussi bien, ni surtout aussi vite ») et il est assez difficile de ne pas se poiler un minimum devant cette comédie délicieusement franchouillarde où les personnages s'y révèlent tour à retour lâches, menteurs, mesquins, et même si ce n’est pas au point du féroce Au bon beurre qui se déroule à la même période, il y a suffisamment de vitriol dans cette comédie pour inspirer le rire malgré la certaine amertume du filigrane, suffit de regarder la tronche de la hiérarchie militaire, ou celle d'une partie de la population qui ne recule devant rien pour tirer profit des événements.

A priori un des films les plus rediffusés à la télévision avec les De Funès, celui de Lamoureux met en scène une magnifique quantité de seconds rôles plus drôles les uns que les autres (Aldo Maccione, Pierre Tornade, Alain Doutey, Paul Mercey - le Henri des Tontons flingueurs, Jacques Marin, Rudy Lenoir, Robert Dalban (qui reproche comme le père Tardi aux soldats de se rendre un peu trop vite 1…) dans un joli rassemblement de matériel d’époque dont la vérité historique semble mieux respectée que dans nombre de films de guerre et multiplie les gags mythiques (la nage du chef, « J'ai glissé, chef », le « à l’aïl », etc.) avec en plus une musique inoubliable dans la besace. Une des rares comédies sur la période depuis La Traversée de Paris vraiment drôle qui occasionnera deux suites dont nous reparlons bien sûr. Un classique !

1 voir Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB de Tardi (Casterman - 2012).

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