Chroniques DVD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western semi-parodique

Scénar : planquer 400 000 $ dans une diligence, c'est imprudent malgré la fête du village qui occupe tout le monde… Et puis un drôle de révérend, Kean, refile une bombe au cocher, voilà qui promet un voyage explosif. Mais un cow-boy qui se croit très malin, Moses, braque le sac de la poste et sauve accidentellement la diligence. S’apercevant de sa bévue, l’andouille s’allie à Kean pour récupérer le magot. Il se trouve qu’un troisième larron, Clay, rival de Kean, joueur professionnel et tireur émérite, venait juste de gagner une partie de l’argent déposé et volé à la banque, il se met lui aussi en chasse. Mais le butin passe de main en main sans arrêt : Moses est finalement parti avec les pépettes, ce qui contraint les deux vieux ennemis à partir aux trousses du jeune freluquet qui se précipite de son côté auprès de sa fiancée Rosario, une beauté extrêmement jalouse dont la famille réserve sa part de surprises.

Quatrième western du prolifique réalisateur Enzo G. Castellari 1, Aujourd'hui ma peau, demain la tienne est une course au magot plutôt bien ficelée et dominée par un formidable trio d’acteurs : Antonio Sabato, interprétant avant l’heure un personnage à la Trinita en beaucoup moins malin, John Saxon en joueur professionnel hyper classe et Frank Wolff, grimé en révérend qui aime bien farcir les bouquins à la dynamite et qui, en bon ancien acteur de théâtre, révère Shakespeare au point qu'il le cite à tout bout de champ, plus que les saintes écritures en tout cas !

Western parodique en grande partie avant l'explosion du sous-genre, Aujourd'hui ma peau, demain la tienne est tout de même énergique, drôle et burlesque, un très bon Enzo qui mêle suspense, action, comédie truculente et bastons chorégraphiées très réussies (vous savez, celles avec de grandes mandales qui font beaucoup de bruit, dans la grande tradition italienne), qui se distingue aussi par une bande originale de Carlo Rustichelli tour à tour sépulcrale et dissonante puis festive à souhait (elle rappelle même celle de certains épisodes des Bip Bip et Coyote de l’âge d’or) même si toujours pas de chef-d'œuvre à l'horizon. Heureusement, restent les détails irrésistibles comme ce mexicain énorme, forcément catcheur, cette combinaison de deux colts en fer à cheval qui donne une façon originale de tirer, un cigare explosif ou une partie de water-polo improvisé. Cool !

1 après La Mort en retour, 7 Winchester pour un massacre et Django porte sa croix.

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