Chroniques DVD
02
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : bye bye Far West

Scénar : à cheval dans le monde de l'avion à réaction, Jack est hors du temps, il se fout des barrières et avance tout droit, même à travers les routes du Nouveau-Mexique encombrées de bagnoles et de camions ACME fumants, pour aller voir une jolie fille dont le mec est en taule car accusé d'avoir aidé des immigrants clandestins. A l’occasion, il partage volontiers sa pomme avec son canasson un rien capricieux mais souhaite tout de même revoir ce fameux pote humain. Quoi de mieux qu’une cuite bagarreuse (contre un manchot franchement costaud) pour rejoindre l’encaqué ? Mais en taule il s'accroche avec un gardien tyrannique et voilà qu'en plus son pote refuse de quitter la prison alors que Jack montre pourtant une certaine souplesse à passer entre les barreaux…

Roulant sur un scénario signé Dalton Trumbo d’après un roman d'Edward Abbey, Seuls sont les indomptés se scinde en deux parties distinctes : d’abord la comédie puis le policier, un peu dans la même catégorie que Le Pénitencier du Colorado et ancêtre d’Un monde parfait ou du schéma de Rambo pour faire des rapprochements personnels. Le western n’est bien sûr jamais loin (le roman d’origine n’est-il pas d’ailleurs titré The Brave cowboy ?) et la musique de Jerry Goldsmith sonne très typique d'ailleurs, pour ne pas dire cliché. Les ressorts de la comédie comme le comique de répétition (le shérif observant les faits et gestes d'un chien aux habitudes tenaces, les « d’acc’ » du téléphone…) ne sont pas en reste pour égayer un film pas si drôle que ça.

Il fallait de bonnes gueules pour réussir ce projet, on est servi avec un Kirk Douglas dont le monde sans frontières n'existe peut-être que dans sa tronche, son rôle ici signe en tous cas un vrai crépuscule final du héros à cheval dans l’Amérique des Sixties, George Kennedy ou Walter Mathau, chef d'une sacrée bande de glandus qui va tout faire pour mettre la main sur Jack, sans haine mais avec détermination, et la beeelle Gena Rowlands complètent un tableau enthousiasmant pour un film plutôt atypique. Le portrait d’un indompté éternel - picoleur-castagneur habituel - doublé d’un animal traqué…mais libre.

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