Chroniques DVD
15
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : vers qui grouillent n'amassent pas foule

Scénar : à New York, quelqu’un s'introduit dans une morgue pour ponctionner les cadavres d'un membre ou deux. Un employé se fait choper en train de croquer dans un cœur mais avant qu'il ne puisse parler, il se défenestre en mentionnant un ordre de Kito, divinité à laquelle une tribu-secte cannibale des Moluques voue une culte du genre sauvage. Les docteurs Laurie Ridgeway et Peter Chandler, la journaliste Susan Kelly embarquent pour enquêter sur place, manquerait plus que des zombies, à vitesse variable qui plus est, pour corser le truc tiens !

Filmé quasiment en même temps que L'Enfer des zombies, Anthropophage Holocaust / La Terreur des zombies  - entre autres titres, il doit en avoir douze -  n'en n'a clairement pas le niveau. Après Umberto Lenzi (le fondateur), Sergio Martino, Ruggero Deodato, Lucio Fulci, Antonio Margheriti et tous les autres 1, le vétéran en fin de carrière Marino Girolami, père du très estimé Enzo G. Castellari (mais aussi d’Ennio Girolami et frère de Romolo Guerrieri), s’empare à son tour du filon cannibale. Il réunit pour fêter ça une bande de bras cassés et s'engouffre avec eux dans la brèche avec la galerie de personnages habituels (savants fou ou mous du bulbe, journaliste voyeuse…).

Dans ce grand n'importe quoi parfois presque drôle on trouve les inévitables débordements sanguinolents (empalement, crâne fendu, étripatouillage, yeux crevés, scalp, découpage de corps, chairs en putréfaction, pièges en bambou acérés…) avec effets spéciaux gore pour le moins artisanaux et gros plans sur la tripaille bien fraîche et gluante, on ose même quelques touches de comédie lourdingue dans un scénario tiré par le poil, un truc entre Frankenstein et le docteur Moreau qui représente forcément trois pages tout au plus. On restera personnellement essentiellement marqué par l’hilarante utilisation d'un moteur de zodiac en cas d’attaque, des scènes très bien foutues comme celle des suspendus et une bande originale minimaliste électribale de Nico Fidenco plutôt chouette.

Le dialogue du film :

« - Vous croyez que nous sommes plus civilisés aujourd'hui qu'autrefois ?
- Je ne sais pas ».

Devant la mentalité de colons pourris des explorateurs qui se foutent un peu de ce que deviennent les autochtones, on se demande ce que l’on préfère entre ces zombies tout pourris ou ces cannibales talqués sur cette copie parfois bien granuleuse qui arrange un peu les décors « exotiques » souvent affreux, mais moins que l'appartement de la fille avec une moquette vert flashy et des motifs muraux horribles assortis partout (les fabricants sont même cités au générique si ça te branche), ça c'est vraiment gore !

Bonus : bandes-annonces américaine (dont un des titres, Doctor Butcher, était bien plus adéquat), anglaise et allemande, filmographies, fiche technique et une interview de Rosario Prestopino à propos des effets spéciaux.

1 retrouvez tous ces bonhommes en cliquant sur ce tag https://www.nawakulture.fr/index.php/component/tags/tag/112-cannibalisme

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