Chroniques DVD
04
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : sept golgoths d’or au pays du polystyrène

Scénar : des soldats sont occupés à incendier un village et massacrer ses habitants mais ceux-ci ne se laissent pas vraiment faire, les coups de fourche et les roues de charrette pleuvent mais le roi se pointe et sermonne le prince Milo pour ces mauvaises actions. Alors qu’il le chasse même, Milo fait assassiner son souverain. Les derniers mots de celui-ci exhortent ses officiers fidèles à faire appel à Hercule pour rétablir l'ordre. Deux survivants se camouflent habilement derrière des brindilles et courent retrouver le demi-dieu. Pour maintenir sa puissance sur le peuple, Milo se fait bien voir de Ate, la fille du roi qui ne se montre pas très intéressée par les prétendants qui viennent s'affronter dans l'arène…jusqu'à l'arrivée d'Hercule qui va devoir, à cause d'une arme magique fournie par Pasiphaé, la mère de Milo, affronter sept colosses dorés plus connus sous le nom de centimains puisque valant chacun cent humains. Ça va cogner !

La même année qu’Hercule l'invincible 1 sort Le Triomphe d'Hercule, coproduction italo-française avec le même Dan Vadis, cette fois au bras de la beeeelle Marilù Tolo (vue dans un tas de chouettes films comme Mariage à l'italienne, Le Gladiateur magnifique, Hercule contre les mercenaires, La Bourse et la vie, Tire encore si tu peux, Commandos - L’Enfer de la guerre, Confession d'un commissaire de police au procureur de la République ou encore Cinq jours à Milan) mais aussi du grand Piero Lulli. Dan Vadis n’est peut-être pas le plus doué des interprètes du demi-dieu mais il y met du cœur malgré son jeu assez monolithique et excelle plutôt dans les - nombreuses - scènes d’action où il se révèle doué, d’autant qu’il est notoire qu’il les effectuait lui-même par manque de doublure à ses généreuses dimensions. Pour réjouir les biceps, les concepteurs d'engins de torture ou d'exécution sont toujours aussi ingénieux, pour le plus grand bonheur des yeux des petits sadiques en herbe qui se réunissaient jadis dans les salles obscures, youpi !

Si d’aventure on peut souligner les innombrables points communs que ce péplum partage avec ses concurrents (musique typique du genre avec un maximum de cuivres et de percussions cinglantes, épreuves de force, pièges pointus, complots, beaucoup d'action et de bataille, touches de comédie par le biais d’un duo de voleurs que l'on voit régulièrement exercer…), on trouvera quelques caractéristiques un peu plus rares dans le trousseau des films d'hommes musclés drapés de toges et de fort seyantes sandalettes : des bonhommes dorés qui font « klong » quand on leur tape sur la tête, un Hercule que l'amour rend aveugle au point qu'il tue des innocents et fracasse des villages entiers, des singes voleurs qui mettent une belle pagaille dans les palais des environs de Mycènes… Ah, et pour les connaisseurs, comme dans Jason et les Argonautes entre autres, la déesse regarde ce qu'il se passe ailleurs dans une sorte d'écran d'un anachronisme délicieux, ajoutons pour finir des grottes très psychédéliques comme dans Les Titans de Duccio Tessari. Pas forcément un des plus passionnants Hercule mais un film divertissant avec son cocktail d'aventure, d'action et d'invraisemblances en tous genres malgré une copie un peu sombre.

1 voir Hercule l'invincible de Alvaro Mancori (avec Dan Vadis, Spela Rozin…) 1964.

P. S. : pour les amateurs de péplum, on en a évoqué un petit paquet, clique donc sur https://www.nawakulture.fr/index.php/component/tags/tag/393-peplum.

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