Gungala la panthère nue de Ruggero Deodato (avec Kitty Swan, Micaela Pignatelli, Angelo Infanti, Jeff Tangen, Alberto Terrani, Giancarlo Sisti, M. Piero Buzzi, Luigi Scavran, Luigi Bracale…) 1968 Réédition 2018

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Genre : tintouin au Congo, suite !

Scénar : alors que les tribus aux lances et aux flèches rudement acérées y sont en guerre, un blanc veut se rendre dans la jungle pour retrouver une fille jadis paumée lors d’un accident d'avion. L’héritage d'une famille très riche est en effet impossible à délivrer sans la preuve que tous ses membres sont morts lors du crash. Mais la présence dans les parages de Gungala, une semi-divinité blanche, met la puce à l’oreille. Et un gros diamant, toujours prompt à déclencher la zizanie habituelle, pend à son cou gracile. De quoi vraiment exciter les convoitises et les jalousies des uns et des autres.

Vous l’aurez compris, la beeelle Kitty Swan est de retour pour un deuxième round réalisé par un Ruggero Deodato qui débute, ici travaillant sous le nom de Roger Rockfeller, et qui fera un peu plus tard carrière grâce à d’autres films de jungle, mais cette fois à tendance cannibale ¹. Grâce à un côté mondo toujours très prononcé mais aussi grâce à des images pour une fois vraiment tournées sur place (!) on repart vers une Afrique de carte postale où vivotent toujours autant d’animaux magnifiques tous potes avec une beauté qui vit, court et se baigne nue pour le plus grand bonheur d'une caméra toujours aussi gourmande.

Très proche du précédent dans son déroulement, Gungala la panthère nue est, en bon délire à la Tarzan total, aussi bourré de stéréotypes (du bwana et de l’autochtone bourré comme dans Gungala la vierge de la jungle avec lequel on essaie de faire ici le lien par des astuces scénaristiques) mais il ne faut pas vraiment les prendre pour méchants, ils sont juste représentatifs d'une époque où l’érotisme et l’ignorance nourrissaient l'exotisme. Pas mal de parties peuvent être qualifiées de remplissage mais les italiens ont fait bien pire, on rigolera tout de même devant l’arrosage des tentes à l'essence pas discret (merci les grosses taches sur le tissu) pour déclencher ensuite un feu d’enfer. On s’amuse comme on peut !