Chroniques DVD
12
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : rape and revenge brutal mais subtil

Scénar : à Noël en Allemagne les Santa Claus devraient surveiller leur pognon au lieu de picoler, ça leur éviterait d'être dévalisés bêtement par des voyous. De leur côté, deux jeunes filles vont passer les vacances en Italie par le train de nuit, l’avion angoissant la mère de l’une d’elles. Les deux détrousseurs du Père Noël sont eux aussi par hasard dans le même train, ainsi qu’une bourgeoise bon teint qu’on ne sait pas encore sadique et perverse. Les filles aident gentiment les deux types à se cacher du contrôleur, l’un deux tape dans l' œil de la bourgeoise. Le hasard, encore, les fait tous changer de train, ce dernier est quasi-vide, le trio diabolique va faire subir un martyre aux deux filles. Ainsi commence le cauchemar des parents de l’italienne, un couple qui se désagrégeait mais dont le ciment sera la vengeance d'un crime odieux.

Ah on avait presque oublié l'époque où l'on pouvait griller le train facile, où les wagons empestaient le tabac, où dans les compartiments s’entassaient des curés ou des nostalgiques du nazisme (ah non, ça on n’a pas connu…) ! Aldo Lado tape un grand coup avec ce film violent mais intelligent qui défraiera la chronique comme toute œuvre transgressive, en avance sur son temps ou un peu trop franche dans le discours. Le Dernier train de la nuit, sous couvert d’horreur et de perversion visuelle, disserte en effet au passage de politique et de religion, de liberté et d'amour, de famille et de générations, le tout malgré un climat dérangeant au possible.

Est-il tant que ça inspiré de l’excellent La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven ? On ne saurait dire, en attendant, les acteurs des « marginaux » ont été bien choisis (quelles sales gueules !), Macha Méril, belle et glaciale, complète à merveille un trio de vraies enflures. Et Lado a su réunir tout ce qu’il faut pour entretenir un tension malsaine : une lumière bleue froide à souhait, de bons dialogues à double fond mais aussi une partition superbe d’Ennio Morricone (une chanson à la Demis Roussos mais surtout une utilisation parfaite de l'harmonica en tant que vecteur de stress !). On en pardonne même une fin un peu rapide qui garde toutefois son effet bœuf. Un classique aujourd’hui que tout amateur de glauque devrait avoir vu au moins une fois.

Bonus : interview de Macha Méril (17') et d'Aldo Lado (et en français châtié s'il vous plaît, quel grand type méconnu tout de même, 20'), filmographies, fiche technique et galerie de photos

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