Chroniques DVD
02
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie

Scénar : bienvenue dans le monde de la course de chevaux parisienne sur laquelle « règne » Richard Briand-Charmery, un sacré filou qui plume les pigeons parieurs les uns après les autres et qui n’hésite pas à les remballer quand ils viennent ensuite râler qu’il les a fait perdre. Et voilà qu’après quelques jours de vaches maigres pendant lesquels le beau parleur dépend de sa vieille tante et de sa sœur dont il claque le pognon au jeu auquel il perd régulièrement sans vergogne, son complice Charly le fait tomber sur la poule aux œufs d'or en la personne d'un restaurateur cardiaque obsédé par les chevaux, Gaspard Ripeux. Le « commandant », comme l’arnaqueur aime à se faire appeler, voit déjà les tas de billets tomber du ciel…  

Oui, c’est vrai, l’équipe est belle : on part d’un scénario d’Albert Simonin dont l’adaptation s’effectue avec Michel Audiard qui s'occupe aussi le dialogue, Michel Legrand (mais aussi Sibelius) vient mettre la main à la pâte côté musique, Gilles Grangier, assisté entre autres de Jacques Rouffio, réunit quant à lui de vieilles connaissances. Jean Gabin (avec qui il a déjà travaillé sur Gas-oil, Le Sang à la tête, Le Rouge est mis, Le Désordre et la Nuit, Archimède le clochard, Les Vieux de la vieille et Le Cave se rebiffe !) cabotine gaiement dans le rôle de ce truand beau parleur extrêmement doué tandis que Jean Lefebvre (Charly), Jacques Marin, Paul Frankeur, Louis de Funès et Paul Mercey font bonne figure en bonnes « tronches » qu’on est toujours heureux de voir. Madeleine Robinson n’est pas en reste, c’est même la seule à faire pétiller les yeux d’un homme qu’on imagine bien seul dans un monde d’infinies magouilles.

On tenait là un bon sujet mais comme la plupart des canassons que conseille Richard, le film ne tient pas forcément toute la course en bonne position. Bien qu'un peu longue et un peu trop romantique par rapport au reste du film, on a tout même droit à une jolie scène dans un restaurant russe, à des écrans piqués à la télévision qui a pris énormément d'importance (puisqu’on peut voir des images de l'émission culinaire du cuisinier Raymond Oliver mais aussi Léon Zitrone commentant les courses de sa voix unique) mais surtout au jeu d'acteur savoureux de grands et de futurs grands, De Funès en tête puisqu’il multiplie les gesticulations qui le rendront célèbre d'ici très peu.

Une petite comédie qui a ses bons moments donc mais qui pouvait bien mieux faire avec une troupe pareille. « Moralité : quand on n’a pas une santé de cheval, on ne fréquente pas les hippodromes. » Et toc !

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac