Chroniques DVD
01
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : les crissements de la nuit, l’ultime symphonie de Jean-Sébastien Braque

Scénar : un homme, visiblement un professionnel du vol de voiture, s’empare d'une caisse dans un parking et s'en va précipitamment. Il est en fait le chauffeur à gages pour des braqueurs qui font appel à ses services quand un gros coup se prépare. Après le casse d’un casino lors duquel une jeune femme aperçoit son visage, l'homme s’avère être un pilote exceptionnel qui se débarrasse de ses poursuivants à gyrophare avec brio et un sang-froid hors du commun qui fait presque pisser au froc les complices qu'il trimballe. Le conducteur se débarrasse immédiatement des véhicules qu'il utilise mais les flics, qui détestent perdre la face, retrouvent la voiture mais aussi un indice qui le mettent sur sa piste. On le fait comparaître face aux témoins mais personne ne semble le reconnaître, en fait seule la fille le peut mais bizarrement, elle ne le dénonce pas. Au contraire, elle le disculpe… Le policier en charge de l’affaire le provoque et lui annonce qu'il va être serré de près. Ce flic aux méthodes expéditives contraint des bandits qu'il a arrêtés à monter un coup pour appâter le chauffeur et passe aussi menacer la fille : ça sent le roussi mais notre driver est malin.

Il est désormais clair que Walter Hill aime l’action et en farcira systématiquement ses films. Après Le Bagarreur 1 qui faisait jouer les poings et les musc’, Driver compile pour sa part les longues courses-poursuites qui forcément ne manquent pas de suspense quand les adversaires sont si nombreux après le « héros » du film. Ryan O'Neal (Love story, Barry Lyndon, Un pont trop loin…) est très convaincant dans ce chouette duel l’opposant à un très bon acteur, le teigneux Bruce Dern (Pas de printemps pour Marnie, Pendez-les haut et court, On achève bien les chevaux, Gatsby le magnifique, Black Sunday…). Pour pousser un cocorico de bon aloi, nous ne manquerons pas de mentionner une jeune Isabelle Adjani magnifique (quand elle n’est pas malheureusement super trop maquillée) illuminant un territoire over-urbain peuplé encore et toujours d’une galerie de tronches pas possibles.

Dans la lignée des films sombres et brutaux de Peter Yates (Bullitt), Don Siegel (Inspecteur Harry), Ted Post (Magnum force) ou John Sturges (Un silencieux au bout du canon) de la charnière 60-70, Driver est lui aussi doté d’une bande originale sombre et stridente pas loin de rappeler les sublimes exactions de Lalo Schifrin et compagnie pour instaurer un climat angoissant et réjouissant à la fois. Pour résumer un peu le projet : un paquet de tonnes de tôle froissée, des personnages charismatiques, une ambiance de menace, une bonne recette pour faire de Driver un classique absolu du cinéma d’action des Seventies.

1 voir Le Bagarreur de Walter Hill (avec Charles Bronson, James Coburn…) 1975.

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