Chroniques DVD
02
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : la conquête de l’Ouest, c’est pas de la tarte !

Scénar : les convois de chariots sont sur les starting-blocks pour partir à la conquête de l'ouest pour le moment presque totalement inexploré. On propose à Breck Coleman de guider toute la troupe vers cette fameuse terre promise qui l'a su si bien vanter mais il a d'autres chats à fouetter sous la forme des deux assassins de son meilleur ami qui ont essayé de mettre ça sur le dos des Indiens. Coleman n'est pas dupe mais ne se doute pas que des forbans l'écoutent quand il raconte son histoire, ils comptent bien s'en débarrasser à la première occasion mais Coleman a aussi repéré un des tueurs, le jeu commence. La belle miss Cameron, quant à elle digne fille d'un colonel, se fait courtiser par Thorpe, soi-disant planteur de Louisiane mais elle l'envoie promener gentiment. Elle change pourtant d'avis quand Coleman fait une gaffe d'une innocente goujaterie en la confondant avec l'une des deux filles d'une de ses vieilles connaissances. Les deux jeunes gens vont pourtant bientôt être amenés par le destin à se rapprocher face à l’immense épreuve qui les attend sur la route de l’Oregon…  

Le film est présenté en version originale sous-titrée malgré un recto de boîtier qui annonçait plutôt une version française. C'est égal, on a toujours préféré la version originale des films ici, c'est donc parti pour un western figurant un très jeune John Wayne qui après de multiples figurations dans tout un tas de petits films trouve enfin ici son premier grand rôle. Grand dadais dégingandé mais frais comme un gardon sous son chapeau de cow-boy qu'il portera pendant pratiquement toute sa carrière, John Wayne est ici l'ami des Indiens dont il a appris beaucoup, ce ne sera pas vraiment toujours le cas le long de sa féconde filmographie riche en films réactionnaires et violents qui lui vaudront des soucis avec les FUCKING RASKASSES. Courageux, fidèle à ses convictions et honnête jusqu’au bout des tiags, on le trouve plutôt mignon ici, en particulièr dans la galère de soutenir le doux regard de la belle Marguerite Churchill, pas du genre à se faire gonfler par les fiers-à-bras de service.

Autre surprise de ce film « dédié aux hommes et aux femmes qui civilisèrent des régions sauvages et insufflèrent le courage à leurs enfants », les femmes ne sont pas traitées par les scénaristes comme des créatures seulement habiles à faire la cuisine et l'amour, les vils machos n'ont visiblement pas eu la main à la pâte et envoient ici des femmes abattre des arbres à coup de hache ou conduire des attelages de taille XL. Quelques personnages comiques sont inclus pour des gags innocents qui paraissent bien désuets aujourd'hui mais restent charmants, d’autres comme Red Flack, interprété par le grand Tyrone Power Sr ici dans son dernier film, sont d’un incroyable sinistre. La Piste des géants semble avoir mobilisé de très gros moyens, on y trouve en effet beaucoup de figurants, beaucoup d'animaux et de très grands espaces ; et certaines scènes resteront marquantes pour longtemps comme ces images tragiques des chariots ballottés par la rivière, des chevaux qui meurent suite à la chaleur du désert ou des véhicules descendus à flanc de falaise et à bout de bras.

Un classique, certes empreint d’un patriotisme bon teint (rares sont encore ceux qui dérogent à la règle), mais toujours chouette à regarder.

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