Chroniques DVD
08
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : Chuck sort de l'œuf !

Scénar : une patrouille formée d'un noir et d'un asiatique sauve de justesse une jeune fille de violeurs mais une fois au poste, celle-ci nie les faits et tout le monde est relâché ; les deux jeunes policiers se font même allumer pour le même prix. Le noir est ensuite enlevé sous les yeux de sa femme qui prévient son collègue, il se lance à la poursuite des kidnappeurs mais perd aussi tout contrôle : il tue un homme et est envoyé en prison pour un an. À sa sortie, il se retrouve à devoir jouer les serveurs mais les responsables de ses malheurs viennent le narguer. Jusqu'à ce qu'il rencontre un mystérieux boss qui veut s'entretenir avec lui : celui-ci voudrait qu'il travaille pour lui quitte à infiltrer la police mais il refuse, non sans risque. Un casse est perpétré, un million de dollars semble avoir disparu et un flic plus con que la moyenne soupçonne ce chinois certes maladroit. La société blanche sévit dans toute sa splendeur raciste. Il décide alors de mener sa propre enquête d'autant que son co-équipier est tué au même moment.

 

Remarqué quand il se fait arracher les poils par un Bruce Lee surpuissant en plein combat au Colisée, l’inénarrable Chuck Norris se lance au cinoche (après un micro rôle dans le simili-nanar The Student teachers l’année précédente) avec Massacre à San Francisco où il campe un méchant avec un jeu encore (déjà !) monolithique. Disons qu’il n’est pas non plus super bien entouré, en dehors des deux sympathiques policiers (Don Wong, toujours actif de nos jours, et Robert Jones, aperçu pour la première fois dans Pendez-les haut et court et qui jettera l’éponge moins de dix ans plus tard) les acteurs ne sont pas toujours super crédibles, en particulier quand ils sont servis par des dialogues abominables comme lors de la rencontre de notre héros avec la fille d’un suspect. Heureusement, on attribue à Chuck la phrase du film, digne des plus grands échanges sur plateau : « Inutile de t'exciter de la sorte petit, garde tes forces pour mourir » !

Commis par le réalisateur de Big boss et de La Fureur de vaincre, ses producteurs veulent forcément capitaliser sur l'engouement suscité par Bruce Lee (qui vient malheureusement de mourir) tout en jouant la carte blaxploitation alors très populaire (écoute donc cette bande originale typique et volontiers groovy de Joseph Curtis au passage !). Le scénario de la chose est parfois un peu facile (comme dans tous les films du genre martial à l’arrache, tout le monde semble par exemple maîtriser le karaté), les coups portés font d’énormes bruits et l’entraînement de Chuck, ici moustachu et nommé Slaughter (ha !), est filmé comme s’il était l'unique intérêt du film alors que son rôle se limite quasiment à de la figuration (son adversaire n'est peut-être pas le plus connu mais il met en miettes des dizaines de type tout seul) : la « légende » est déjà en marche ! Tous aux abris, faibles humains !

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