Chroniques DVD
16
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : « à fond, à fond, à fond ! »

Scénar : un ascenseur saboté, c’est la mort assurée, l’équipe de spécialistes de la police de Los Angeles menée par Jack Traven doit intervenir d’autant que le terroriste a donné une heure pour déposer une rançon. Mais Traven sent que ce dernier n’hésitera pas à tuer les otages, il imagine alors un stratagème et fait foirer le plan funeste, sauve les otages mais « il viendra un moment où tu regretteras de m’avoir rencontré »: voici le message qui lui est adressé… Car le terroriste est juste estropié dans l’affrontement et va aller jusqu’au bout de sa promesse en garnissant un bus de barres explosives : tu passes la vitesse, elles s’activent, tu freines elles explosent, et bien, sûr, pas le droit de faire descendre qui que ce soit du véhicule… À bord, Annie a beau d’abord jouer la rebelle, elle est bien obligée de prendre le volant quand le chauffeur se fait fumer accidentellement.  Et l’« encyclopédie de la bombe » se frotte les mains à l’idée que Jack est parvenu à monter dans le véhicule.

Sévissant au poste de directeur de la photographie depuis le milieu des années 1960 dans le milieu du cinéma hollandais (qu’il soit classique, aux côtés du débutant Paul Verhoeven par exemple, ou érotique) puis international (il bosse entre autres avec Lewis Teague sur Cujo et Le Diamant du Nil, avec les ZAZ sur Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ?, avec John McTiernan sur Piège de cristal et À la poursuite d'Octobre Rouge ou encore avec Ridley Scott sur Black rain), Jan de Bont saute le pas et réalise lui-même Speed, un thriller sur roues qui porte bien son nom avec ce duel entre deux cerveaux vifs et « assez de plastic pour nous envoyer sur la lune ». Et pour une première tentative, on peut dire que le tout fonctionne au poil pour faire se cramponner au siège l’innocent spectateur des salles obscures (puisqu’on a bien sûr vu ce film à sa sortie en salles) se retrouvant d’un coup passager d’un bien dangereux périple à travers les rues bondées d’une mégapole.

Car voilà un film qui bouge vraiment, dans la lignée de L’Épreuve de force pour citer un autre film où les autocars en prennent plein le pare-brise. Le casting principal est solide (Sandra Bullock est irrésistible, on la remercie au passage de remplacer au pied levé le chauffeur sûrement le plus moche du monde, Keanu Reeves est tout jeune mais charismatique, Dennis Hopper tout vieux mais très bon en cinglé psychopathe et machiavélique et on a toujours aimé la bouille de chien battu de Jeff Daniels) sur un scénario minutieusement monté pour que le suspense soit sacrément efficace (crises de nerfs en série !) mais l’action n’empêche pas l’humour façon buddy movie, ni la sensualité, rien de neuf donc mais ça marche malgré les habituelles cascades invraisemblables mais rigolotes (un bus qui roule sur les roues d’un seul côté ou qui vole carrément, la planche à roulettes, le déminage version fast et craignos…). Encore un truc qui a dû traumatiser pas mal d’usagers. Ok, peut-être pas autant que les grèves…!

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