Chroniques DVD
20
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : noir

Scénar : quelqu'un vient faire une visite inquiétante à Jeff Bailey, pompiste aujourd'hui mais détective privé dans le temps. Pour le moment, il passe ses après-midi à la pêche avec une jolie blonde. Le visiteur est un envoyé de Whit, un ancien client dont la petite amie s’était tirée jadis avec Bailey. Ayant un mauvais pressentiment, Bailey décide de s'ouvrir à la blondinette à propos de son passé. Markham de son vrai nom habitait New York et fut un jour chargé par Whit de retrouver Kathie, sa petite amie en fuite, en échange d'une grosse somme. Markham la pista jusqu'au Mexique pour découvrir une beauté à couper le souffle, devant laquelle il succomba. Les deux finirent par se tirer mais l’ex-collègue de Markham les retrouva bien plus tard. Puis Kathie descendit celui-ci et disparut. Jeff jeta l'éponge et ne chercha plus à la retrouver. Cette fois, Whit le charge de récupérer des livres de comptes pour le moins compromettants, Markham découvre aussi au passage que Kathie est entre-temps rentrée au bercail….

L’immense Robert Mitchum survit à une jeunesse pour le moins mouvementée et enchaîne ensuite les petits rôles jusqu'à la signature d'un contrat avec la puissante RKO qui produit La Griffe du passé, un film qui fera de lui une véritable star hollywoodienne sans que celui-ci, éternel rebelle à l'inverse de nombre de ses concurrents directs, ne renonce à ses penchants orageux pour le scandale. Celui qui n'est pas encore une vedette, mais tire une fois de plus son épingle du jeu, c’est bien sûr Kirk Douglas, encore engagé pour un rôle de salopard dont il a le secret et, il faut le dire, souvent le physique, particulièrement le regard (rappel : l’inauguration de cette carrière de méchant eut lieu l'année précédente avec L'Emprise du crime).

Adaptation du roman de Daniel Mainwaring par son auteur lui-même, La Griffe du passé se place dans la droite lignée, voire la descendance des grands succès de James Cagney, Humphrey Bogart et compagnie, avec le trousseau habituel : imperméable, tabac, alcool, sarcasme, cynisme, femme fatale, bandit cruel et machiavélique, scénario complexe qui n'offre pas vraiment de fenêtre vers le bien (mais où une canne à pêche peut sauver une vie !) et un couple superbe auquel il est très difficile de résister, la trame dramatique faisant parfois virer le genre typiquement policier à la tragédie, noir, c’est noir, pour l’espoir on verra plus tard tant que la planète sera peuplée de salopards sans scrupules.

Bonus : biographie de Robert Mitchum, « Mitchum par lui-même » (citations dont nous retenons « J'ai gardé la même attitude que celle de mes débuts. Je n'ai rien changé, excepté mes sous-vêtements. » ) et extraits de la collection.

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