Mon ami Charly de Julien Duval, Loïc Quesada, Rémy Terreaux et Magda Wydrzynska (2008)

Genre : fiction utile et jolie

Scénar : cette petite fille a l'air bien pressée de revoir son fameux ami Charly alors que sa mère ne décolle qu'à peine un œil du travail pour manifester une quelconque attention. Bien heavy-demment, puisque celle-ci a le dos tourné, la petite se précipite retrouver ce curieux personnage imaginaire à la fois attirant mais aussi un peu inquiétant à la longue…

Chouette animation (les mimiques de la fillette en particulier ou ce lapin qui nous fait nous souvenir que Magda Wydrzynska participera ensuite à l’animation de The Lapins crétins - La grosse aventure en 2009) dans cette petite pseudo-comédie loufoque qui dissimule, pour ceux qui verront plus loin que le bout de leur nez, une réflexion sérieuse au sujet des dangers des charmeurs de serpents de la télévision, des peurs et des réflexes que ce miroir aux alouettes peut faire naître chez les plus jeunes.

C'est aussi la première rencontre de Nawakulture avec la musique de Frédéric « Frédosz » Abrial via cette sorte de pointillisme magique dans la lignée d’un Danny Elfman qui aurait mis de côté un max de noirceur pour mettre en avant l’espièglerie enfantine, ici représentée par des petites sonorités rigolotes que l'on se verrait bien reproduire avec des instruments-jouets. Ce qui n'empêche pas une mélodie fantomatique comme celle posée sur la fin, juste parfaite quand dans un rythme bien choisi pour accompagner, le temps de la réflexion est nécessaire.