Chroniques DVD
27
Mar
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western classique

Scénar : « Dude » tente une fois de plus de boire un coup au saloon malgré tout le mal que cela lui fait (les humiliations, les passages à tabac se multiplient pour le malheureux adjoint du sheriff John T. Chance). Heureusement, son patron et ami veille sur lui. Mais cette fois c'est le coup de trop, un homme perd la vie au cours d’une rixe en essayant de protéger l’ivrogne pendant que le sheriff est dans les pommes. Le tueur est un homme puissant puisqu'il fait partie d'une fratrie que personne n'ose approcher mais Chance finit cependant par l'arrêter malgré les gros risques que cela comporte. Bien que « Dude », sous le choc, ressuscite presque aux yeux de tous et redevienne l'homme respectable qu'il était, Chance refuse de recruter plus d’assistants car il ne veut pas donner plus de cibles à son dangereux ennemi. Le frère du tueur, Nathan, fait en effet encercler la ville et fait même jouer le deguello (pas de quartier au programme…) car la prison est sur le point d'être attaquée…

Disons qu’avec une telle galerie de tronches sacrées, c’est presque gagné d’avance : qu’on le veuille ou non, le toujours controversé John Wayne joue son rôle comme personne d’autre n’aurait pu le faire, Dean Martin est formidable avec ses yeux de chien battu et son touchant combat contre la bouteille et Walter Brennan est le plus souvent hilarant dans ce personnage de vieux râleur qui ne manque ni de courage ni de tendresse pour ses compagnons, le rayon de soleil au-dessus de leurs tronches étant le sourire irrésistible d’Angie Dickinson, joli chat sauvage au début qui malheureusement a tôt fait de jouer la docilité nunuche inhérente au western américain, mais on ne refera pas l’époque (désormais éloignée ?) où le cowboy plein de principes moraux et de manières pour le moins gauches fait systématiquement se pâmer la jolie fille de service. Les italiens seront heureusement bientôt là pour rappeler une réalité de violence et d’égalité dans la perversité via le courant bêtement nommé spaghetti. Ecce homo, et il n’est pas beau à voir.  

En attendant que le rideau tombe enfin sur le sacro-saint consensus typiquement amère-loque, l’excellent jeu d’acteurs du trio de tête (mais aussi celui du jeune chanteur Ricky Nelson, dont le duo fredonné avec Dean Martin sur la paire My rifle pony and me / Cindy est un joli moment du film) et la chouette très sombre ambiance de place assiégée contrebalancée par de nombreuses touches de comédie bienveillante et une jolie musique signée Dimitri Tiomkin (dont un Deguello perso écrit pour l’occasion) font de Rio Bravo, au même titre que Le Train sifflera trois fois et 3 h 10 pour Yuma qui font partie de la même famille de films, un grand classique du western des années 1950 au point qu’une palanquée de scènes du film seront recyclées quelques décennies plus tard dans le cultissime Le Grand détournement, ces cons-là réussissant du même coup à nous faire marrer comme des baleines lors de scènes proprement tragiques qui devraient plutôt inspirer larmes et mouchoirs. Y a pu d’respect !

Bonus : bande-annonce originale

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