Chroniques VHS
17
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : historique

 

Scénar : deux mois après la mort de Hitler, dans le paysage dévasté de la Berlin occupée, un officier descend dans le bunker dans l'espoir de reconstituer l'histoire d'un dictateur en bout de course dans le dernier réduit qui restera encore debout et duquel il refusera obstinément de partir malgré les suppliques de ses sbires. Ceux-ci se pressent et complotent dans son ombre frénétique : s’agitent Goebbels le fanatique qui croit encore en une victoire chimérique et dont la femme Magda déboule avec enfants et bagages (la nombreuse famille mourra avec le Führer), Bormann l’intriguant, Speer, un des derniers en qui Hitler a encore confiance mais qui pourtant décide de refuser la politique de terre brûlée de son chef givré qui multiplie les ordres absurdes (« jamais nous ne nous rendrons ! »), Speer a même le projet de gazer le bunker pour éviter plus de massacre ! Certains ont eu raison de s’éloigner : Himmler a essayé de jouer les diplomates dans le dos d’Hitler, le Reichsführer SS est donc désavoué et son proche Fegelein est exécuté. Quand il lui prend l’envie de se prendre pour le patron, Göring est à son tour destitué, l'amiral Dönitz sera bientôt nommé alors que les généraux peinent à cacher la catastrophe totale. Mais avant Hitler va devoir mourir.

Autant le dire tout de suite, Anthony Hopkins est incroyable dans ce film et joue la folie de façon fort crédible, il est le principal argument de ce Bunker qui sonne un peu comme une longue et morne marche funèbre (la musique composée de notes sinistres et graves est par ailleurs un très bon point) et qui ne se révèle pas suffisamment crédible au niveau d'une atmosphère apocalyptique dont témoignent tous les livres qui évoquent les derniers jours du IIIème Reich. L’ambiance est certes froide mais on trouve le temps long pendant ces trois heures où s’ourdissent un grand nombre de machinations bureaucratiques, en aucun cas on atteint incroyable intensité de La Chute qui s'est pourtant clairement inspiré de ce téléfilm pour sa mise en scène ; bien qu'ici le film tourne plus fréquemment autour du personnage de Speer et sur les relations entre les différents personnages. Le Bunker est d’ailleurs encore un exemple de film qui donne une image de la simili résistance de ce ministre pourtant capital dans le régime nazi… Mais entouré par une si grande proportion de fanatiques qui demandent constamment à ce que les traîtres soient exécutés, on passe facilement pour moins coupable pas vrai ?

La version française est ce qu’elle est mais on fait avec et puis on est toujours content de voir la bouille de Michael Lonsdale, parfait en un Bormann sournois et implacable.

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