Chroniques VHS
10
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : Dracula sans fioritures, enfin !

Scénar : sur sa route, le jeune Jonathan Harker annonce qu'il vient visiter le comte Dracula. La réponse ne se fait pas attendre chez les locaux : fais gaffe à tes os, que Dieu soit avec vous, et cætera, sympa… Il faut déjà dire que la sinistre Transylvanie lui fait un accueil des plus orageux et que de multiples avertissements lui sont adressés… Et pour cause ! Dracula est un vampire qui ne tarde pas à s’offrir une ponction de raisiné chez l'infortuné jeune homme qui se retrouve alité chez le professeur Van Helsing qui voit bien mieux que les autres ce qu'il s'est passé. Il pressent le pire tout en compulsant ses livres. Mais, croc, le temps presse, des trous apparaissent comme par magie sur les gorges - les plus belles et les plus tendres si ce n'est pas trop demander - plus de doute possible, mais comment stopper le comte ? L’équipe va se retrousser les manches - mais pas les cols roulés - c’est l’heure d’y aller au pieu !  

Surpriiise, après presque quinze ans de délires grand-guignolesques de la Hammer et avec le très spécial Jess Franco aux commandes du projet, on pouvait douter du l’« authentique Dracula » qu’indique la jaquette mais non, tout faux, car mis à part des effets spéciaux pour le moins minimalistes et des détails tout pourris (les animaux que l'on croirait « désempaillés », le cercueil Molotov, la forêt où l'on jurerait entendre des…singes !) dus à un budget obligatoirement rikiki, Franco n'a pas à avoir honte de son chouette film même si reconnaissons qu’il est vraiment bousillé, comme souvent, par des doubleurs / coupeurs / « adaptateurs » français de bas étage (Dracula à Budapest ?! Nan mais z’avez fumé quoi ?!). Dommage vu l’effort sur la fidélité au roman et la reconstitution presque crédible, les jolis costumes, ou encore cette alliance image / bande originale qui réussit à rendre l'atmosphère lugubre du roman, ainsi d’ailleurs que ces filtres de couleur bleuâtre, verdâtre ou rougeâtre, selon l’humeurtre.

Pour le reste, prenez donc connaissance du casting - à peu près identique à celui des Inassouvies 1 avec des bonus de choix ! - : Maria Rohm, Soledad Miranda, Christopher Lee (qui avait toujours rêvé d’un Drac’ traditionnel, le voilà servi !), Paul Muller, Jack Taylor, Herbert Lom (le Spartacus de Kubrick, La Marque du Diable…), Jess Franco qui s'octroie un petit caméo, et qui d’autre que le génial Klaus Kinski pouvait incarner le givré Renfield quasiment sans parler ?! Ajoutez à cela une musique parfois très Morricone forcément signée Bruno Nicolai (à laquelle des sagouins ont collé quelques mesures de celle de L'Au-delà de Fabrio Frizzi si la mémoire fonctionne encore ?) et un montage de Bruno Mattei et l’équipe principale est au complet. Pas mal non ? Redécouvrez donc ce film, mais peut-être pas en français hein ?!

1 est-il encore besoin de rappeler qu’on a ici beaucoup écrit à propos de Jess Franco ? Clique donc sur https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=Jess%20Franco&searchphrase=exact.

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