Chroniques de nouvelles
31
Déc
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Dans des conditions terribles, deux femmes et leur équipage ne pèsent pas lourd contre les loups affamés…

Pourtant un château en ruines leur fournirait bien un abri dans ces dangereuses Carpathes si le guide ne transpirait pas une peur immémoriale de cette pierre séculaire, Klatka ! De ce lieu au nom qui sonne comme un coup de fouet émane soudain un soldat qui met sans coup férir les loups en fuite. Les voyageurs parviennent donc à rejoindre leur lieu de destination et oublient vite l'incident jusqu'à ce jour où l’ardente Franziska décide de retourner sur les lieux bien qu'on la mette en garde à propos du « fléau », ou plutôt du fantôme du château, sûrement celui du dernier seigneur de Klatka, assassiné par son peuple après trop d’infâmes exactions. La jeune fille s'enflamme pour ces histoires macabres mais l'invitation qu'elle fait au mystérieux chevalier qu'elle retrouve au sein des ruines lui vaut plus tard une étrange douleur au cou qu’elle croit devoir attribuer à un mauvais sommeil…

Publié pour la première fois en Allemagne en 1844 (un demi-siècle avant Dracula !) dans un recueil de nouvelles de son auteur, L’Étranger des Carpathes pose véritablement les bases du récit de vampire moderne avec cette espèce de Gilles de Rais friand de jeunes filles et de cruautés qui préfigure bien sûr le comte Dracula. En effet, les caractéristiques étranges de cet homme seront bientôt connues de tout le monde littéraire quand Bram Stoker fera éclore un des plus grands personnages de la littérature fantastique. Ce chevalier au visage blême, au regard pénétrant et au magnétisme intense, en particulier au contact des jeunes filles, son pouvoir sur les animaux, sa faculté de dormir le jour dans une crypte et de vivre la nuit…

Le sens de la description vivante et horrifique est de plus déjà là, l'amour sulfureux aussi, avec Le Vampire de John William Polidori (1819), La Morte amoureuse de Théophile Gautier (1836) et ce texte, la carrière du livre de vampire est dès lors officiellement lancée, y a juste qu’à taper sur le tag Vampire pour découvrir les nombreux articles en ligne sur le site à ce propos. Très chouette couverture au passage pour ce récit traduit pour la première fois en langue française ! Merci - encore ! - Castor !

63 pages, 5,90 €
ISBN : 9782859209704

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