Elvis sur Seine de Stéphane Michaka (Editions La Tengo - 2011)

Certaines séries s'essoufflent au grand désespoir de ceux qui les suivent depuis le début.

Et quoi de plus dangereux que de proposer à chaque titre un auteur différent ? On a pu voir avec le Poulpe par exemple que tout n'est pas de qualité supérieure dans une collection à peu près interminable. Le cycle de vingt polars estampillé Mona Cabriole n'en finit pas de surprendre au contraire, le dernier titre chaotique en diable ayant ravi les ceusses friands de roman noir, déjanté et fleurant bon l'apocalypse (lire ici : Elysée noire 666 de Alex D. Jestaire (Editions La Tengo - 2010)). 

C'est ici d'un retour aux sources que l'on pourrait disserter avec les grands spécialistes du genre tant les senteurs se font, peut-être inconsciemment, nostalgiques mais aussi innovantes grâce à un alliage malin entre elles. En effet on retrouvera ici un curieux croisement entre Tintin et l'Oreille cassée, OSS 117 et un soupçon de Rouletabille. La lichette de biographie musicale pour lier le tout et on obtient un roman franchement échevelé au suspense haletant, tout ce que l'on attendait d'un volume de cette collection. 

L'histoire ?! Ok on se calme, en voilà quelques bribes : on retrouve à Paris au pied du Mur de la Paix un cadavre, ça commence bien, Mona n'a pas le temps de déraper sur la scène de crime que le corps s'est volatilisé façon services secrets. Faire disparaître cet asiatique bardé de pin's Elvis Presley n'est pas la meilleure idée que ses mystérieux ravisseurs aient eue puisque la séduisante journaliste n'a pas l'habitude de lâcher l'os qu'elle mord, qu'importe si la rédaction de Parisnews lui met des bâtons dans les roues, que son père laisse traîner du sable partout dans la péniche, des emmerdeuses il lui faudra être la reine pour rencontrer le King. Le vrai ?

261 pages, 9,95€

ISBN: 9782354610104

© GED Ω - 28/01 2011