Chroniques romans
03
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Les japonais sont incroyablement doués pour le dédoublement de personnalité,

le jeu avec les paradoxes et les images et Mishima est pour moi le plus grand de ces romantiques vénéneux et martiaux, courant nus, un sabre planté dans le ventre sous une douce pluie de fleurs de cerisier... 

Parce que d’après la philosophie de sa bande les pères sont les mouches du monde. Ils sont aux aguets autour de nous et quand ils aperçoivent quelque chose qui se pourrit en nous ils se précipitent...Noboru, treize ans, sentait déjà un courage de fou sourdre au fond de lui. Cet embrigadement volontaire et le choix d’un chemin élitiste au possible vont précipiter le destin de Ryûji, l’amant de la mère de Noboru. La mise en scène choisie, les jeunes vont tendre un piège au marin qui par amour laisse s’éloigner son bateau et la mer, théâtre de ses passions... 

D’une beauté glacée et d’une subtilité infinie, ce roman court et cruel montre l’évolution d’une certaine partie de la jeunesse dont Mishima lui-même qui dans les années d’après-guerre et la domination du capitalisme redécouvrit le code bushido des samouraïs, l’honneur du guerrier et la haine de la corruption. La lecture d’une biographie de l’auteur est sûrement nécessaire au néophyte qui se doit de découvrir ce génie de la littérature nippone. 

© GED Ω - 13/11 2009

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