28
Jan
2015

Le métron'homme Lorànt Deutsch qui demande (Nice Matin, 22 janvier)

à ce que l'on réfléchisse au délit de blasphème et s'en prend à la dernière Une, « outrage », de Charlie, voilà encore une preuve qu'il n'y a pas que les vieux, si souvent stigmatisés par les jeunes andouilles, qui dérapent total vers la bien-pensance nauséabonde et la morale de bénitier. La république française n'a normalement, en tout cas le croit-on ici, que faire de ce genre d'illuminés puisqu'elle est, rappelons-le de temps en temps, composée de seulement grosso modo 30% de croyants avoués. Ce n'est pas que le reste de la population s'en foute ou bouffe du curé / imam / rabbin à chaque petit déjeuner, il aspire surtout à ce qu'on lui foute la paix de manière générale comme n'importe quel habitant de la planète.

Si ici, on milite ardemment pour laisser autrui penser ce qu'il veut, que cet autrui-là, fût-il en soutane option tête couronnée, veuille bien laisser les libres penseurs et autres anti-conformistes tranquilles. On a encore à l'esprit l'image de ce bonhomme, Raef Badaoui, fouetté à cause de ses prises de position dans l'Arabie Saoudite du monarque « éclairé », presque féministe d'après la toujours - involontairement - drôle Christine Lagarde, feu Abdallah. Et remettons sans cesse en mémoire à ceux qui en doutent encore que Charlie Hebdo (entre autres !!) ne vise pas à blesser mais bien à rire, de tout, mais n'en prend pas pour autant les gants de la morale bien propre de Papa et des blagues Carambar.

A force d'être entouré par de vils prosélytes, on comprend l'idée, certes inspirée différemment, des grossiums de la Silicon Valley, de créer des villes flottantes à l'écart. Le « vivre "ensemble » dont on nous rabat les oreilles ni signifie pas « vivre pareils ».

C'est par où Free-thinking Island ?!

 © GED Ω - 28/01 2015

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