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04
Oct
2015

Emanations de la galaxie VIERGES, LES VIRGANAUTES nous parlent de leur album Where is the line,

une petite bombe de rock épuré qui mériterait d’être vendu par palette. S’ils passent pas loin de chez, n’hésitez pas à aller assister à un de leurs concerts, ou entrez en contact pour organiser une date !

Le nom du groupe ne peut pas être innocent, ce Virga vient forcément des VIERGES, est-ce une façon de préciser la filiation ?

Bien sûr, ce n’est pas innocent. A l’origine, LES VIRGANAUTES étaient plus une sorte de patrouille envoyée par le vaisseau amiral « LES VIERGES » plutôt qu’un vrai groupe. Alain le chanteur étant à la capitale et d’autres à Montpellier ou plus au sud, il devenait difficile de se voir régulièrement dans le cadre des VIERGES. Nous nous sommes retrouvés à 3, à habiter proche les uns des autres et nous avions envie de jouer. Un batteur, une bassiste et un guitariste ; pas besoin de plus pour faire un groupe de rock. Et même si Sam et Perla Crystal n’avaient jamais vraiment joué ensemble ; nous venions tous les trois des VIERGES à des périodes différentes, et on s’est tout de suite éclaté à jouer ensemble. J’avais deux ou trois idées de morceaux et j’ai proposé à Perla et Sam de me mettre au chant. On ne savait pas trop ce que ça donnerait, vu que je n’avais jamais vraiment chanté, à part pour faire des chœurs…et puis on a continué. Il nous fallait maintenant un nom et nous voulions garder un lien avec les VIERGESVirga étant la planète d’origine, l’idée de s’appeler « LES VIRGANAUTES » nous est venue assez rapidement.

Que se cache-t-il derrière le titre Where is the line ?

Si certains ont pu y voir ou entendre une allusion à la chanson de Johnny Cash I walk the line ; ils ont raison.

Nous aimons tous les 3 la country de l’homme en noir et c’était une façon d’y faire référence sans pour cela faire une reprise ou un morceau country. C’est un jour en écoutant I walk the line que j’ai eu l’idée de faire un texte ; me demandant où elle était cette fameuse ligne ??? J’ai eu beau chercher, je ne l’ai jamais trouvée. J’en ai conclu que c’était la sienne et que finalement la meilleure pour moi et les autres était celle que chacun avait choisi de suivre.

Pourquoi ne pas avoir inclus les textes au fait ? Vouliez-vous laisser les gens deviner ou vouliez-vous épargner des arbres avec moins de pages dans le livret ?

Epargner des arbres ? Pourquoi pas… Lorsqu’on a décidé de faire un disque, c’était tout d’abord pour se faire plaisir ; nous n’avions ni label ni distributeur mais nous voulions malgré tout avoir un objet entre les mains à écouter. Nous avons été au plus simple et au plus rapide !!! Tout faire par nous-mêmes… Comme pour le début du groupe, on ne savait pas trop ce que ça pourrait donner. Nous avons fait toutes les prises de son chez Samy, sans oublier Fina et Luz que nous remercions pour leurs sourires malgré le bruit ; dans leur maison, où nous répétions également. Un lieu nommé « le Clos Girou » qui avait une histoire pour la famille Poisson et qui malheureusement n’existe plus, surement recouvert d’asphalte à l’heure actuelle. Nous avons essayé d’exploiter au mieux les moyens minimalistes que nous avions choisi d’utiliser. Les sons que l’on entend sur le disque sont les mêmes qui sortaient des amplis ou des fûts de Samy. En tant qu’ingénieur du son, toujours zen et souriant il a grandement contribué au résultat… Oui !!!! En tant que batteur aussi. Quelle était la question déjà ? Inclure les textes ne nous paraissait pas indispensable et le côté minimaliste de la pochette nous plaisait bien. Enfin…minimaliste … On a fait appel à Batmanu, un des meilleurs graphistes du moment ! Il nous a conçu une pochette qui correspond bien à ce que l’on voulait. Pour les textes… Ça sera pour le prochain.

L’album a été enregistré en famille avec Sam et Spi qui fait aussi un apparition à l’harmonica. Les années n’ont semble-t-il pas de prise sur la vieille scène montpelliéraine, on le voit aussi avec les concerts avec les NAUFRAGÉS, les dépôts chez Mica, le Comptoir du Disque ou la Taf, n’est-ce pas finalement ça aussi « la ligne » ? L’histoire et la force qui relieraient les points rock malgré tout ?

Quand nous disions « tout faire par nous-même »… C’est faux car nous avions bien des prises de sons, mais encore fallait-il en faire quelque chose. Qui d’autre que Spi pouvait faire cela ??? Comme tu le dis nous avons fait ça en famille puisque Spi est le grand frère de Sam, qui bat aussi bien avec les VIRGANAUTES qu’avec les NAUFRAGÉS. Nous lui devons beaucoup pour le résultat final car il a apporté au mixage, son oreille extérieure, ses idées d’arrangements et son harmo, sur Reset my mind. Il a tout de suite senti l’esprit de la musique que nous faisions et apporté sa touche personnelle. Je ne sais pas si les années n’ont pas de prise sur la vieille scène montpelliéraine ; on ne se pose pas trop la question, on s’amuse beaucoup à jouer tous les trois et les années passées ne sont bonnes qu’à se faire des souvenirs et profiter des expériences des uns et des autres. Si la ligne a été tortueuse, force est de constater qu’elle nous ramène au point de départ pour de nouvelles aventures.

Quels sont les retours depuis la sortie de l’album ? Jusqu’ici je n’ai pas lu une seule mauvaise chronique, si vous deviez pourtant changer quelque chose, laquelle serait-ce ?

Bien qu’ils soient peu nombreux, les retours sont positifs dans les quelques articles que nous avons eu mais aussi par les commentaires de ceux qui ont acheté ou écouté notre CD et que l’on peut rencontrer dans les concerts ou ailleurs. Sans label ni distribution, avec seulement quelques dépôts-vente et la vente par nous même, on se doutait bien que les retombées seraient restreintes ; On apprécie d’autant plus lorsqu’un article parle du groupe. Je ne crois pas qu’il y ait quelque chose à changer concernant la conception de cet album ; nous l’avons fait entre nous, comme nous le souhaitions et tant mieux si des gens l’apprécie. On peut toujours faire mieux évidemment, mais pour un disque fait à la maison, pas de quoi avoir honte…Nous sommes contents du résultat.

Avez-vous pensé à une éventuelle sortie en 33 tours ?

Dès la sortie du disque, beaucoup de gens ont trouvé dommage que nous ne l’ayons pas sorti en vinyle. On s’attendait à ces réactions, nous sommes nous-mêmes fans de vinyles mais nous avons cédé à la facilité de fabrication d’un CD. Nous n’avons pas encore de projet précis pour le moment, mais sortir un vinyle pourrait être la prochaine étape ; sortir l’album en 33T, faire un maxi ou même un 45T avec des nouveaux morceaux ?? Mais nous aimerions cette fois-ci trouver une distribution. Donc, s’il y a des labels qui nous lisent !!!!!

Quelle est l’importance de la scène pour vous à une époque où beaucoup de musiciens créent tout chez eux devant un écran ? Le rock sans les concerts, c’est l’horreur, non ?

Même si nous ne faisons pas beaucoup de concerts, la scène reste essentielle et toujours excitante… Le rock reste une musique live et c’est tellement mieux de voir ceux qui jouent en vrai. Pour ceux qui font de la musique devant un écran, ils doivent certainement trouver du plaisir à le faire, mais les sensations avant de monter sur scène et pendant un concert resteront uniques.  

Parallèlement pour les NAUFRAGÉS, l’activité continue aussi puisque, l’affiche « La France dort » (septième édition) en atteste, quelques mots là dessus pour finir ?

C’est Yoan, le batteur des BRASSEN'S qui en est à l’origine. Nous avons joué avec Les VIRGANAUTES lors de l’édition 2013 de « La France dort » organisée par Yo au Bikini à Toulouse et en discutant autour d’un verre ou deux il a lancé l’idée de faire jouer les VIERGES l’année d’après. C’était une belle occasion de remonter sur scène, de plus dans une super sale qu’est le Bikini, puis à Rodez à la Guinguette et finir au Rockstore  à Montpellier avec un concert gratuit.

Les VIERGES Montpelliéraines et les VIERGES parisiennes vont se retrouver. Plus tôt excitant de se réunir avec la famille Virga pour 3 dates. On espère que les gens viendront nous voir… Certains l’auront remarqué… Les VIERGES ne jouent pas souvent.

Les derniers mots sont pour toi, bonne continuation et à bientôt sur la route du rock !

Je ne pense pas que les Virganautes auraient vu le jour si nous n’avions pas joué tous les 3 dans les VIERGES. Nous avions déjà une base de départ, il ne restait plus qu’à trouver notre style et notre son, en trio. La grande part d’incertitude était le chant puisque j’ai commencé en même temps que le groupe et il fallait également assurer la guitare. Pas facile de faire les deux, mais très excitant. Par contre, Les VIRGANAUTES lui est un groupe facile ; dans le sens ou on se connaît et s’apprécie depuis longtemps, musicalement mais surtout humainement. On prend les choses comme elles viennent, sans se prendre la tête. Les VIRGANAUTES sont trois ??? Pas tout à fait. Merci à Eric Atomic bang bang, un autre de Virga, pour ses participations live ou studio sur Is my heroes never die, à Kid Véranda pour ses idées d’arrangements, Loretta pour sa candeur ; sans oublier Pepper et la légende pour leur soutien et tout le reste.

http://www.reverbnation.com/lesvirganautes

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