InterviewsLes propos des interviewés n'engagent que leurs auteurs.
03
Jan
2016

[Publié à l'origine dans Abus Dangereux N°136]

Qui vivra Verrat !

Venu de Finlande,  ce quartet de doom / sludge à tendance psychédélique administre avec son dernier album Veneficae (les sorcières) une magistrale tarte que nous sommes d’ailleurs pressés de découvrir sur cire noire chez Lost Pilgrims (voir BOAR [Fin] Veneficae Adv CD (Lost Pilgrims Recs) 2015 et BOAR [Fin] Veneficae 12'' (Lost Pilgrim Recs) 2015), on est allés causer avec Petri Saarela (guitare, chant).

Là on peut dire que c’est du HEAVY, comprenant en son sein lourd et velu du doom / sludge traditionnel, mais aussi des éléments noise et hell’ectroniques, j’ajouterais aussi des envolées psychédéliques, voire cinématographiques, qu’est-ce qui vous a amené à cette mixture et de quelle manière composez-vous vos morceaux ?

Comme je l’ai déjà dit dans certaines interviews, BOAR a comme philosophie que c’est la lourdeur de la musique qui fait naître son psychédélisme, c’est un peu notre code de conduite, notre manière de faire les choses. Nous n’aimons pas trop nous poser des limites mais il y a des frontières que nous ne voulons pas franchir. Nous ne voulons pas faire forcément les choses différemment des autres, nous les laissons juste sortir toutes seules et je pense que c’est clairement parce que nous sommes tous d’énormes fans de musique. Je dois dire que c’est un peu bizarre de lire des chroniques qui loue la diversité de l’album. Par exemple, si tu prends les quatre premiers BLACK SABBATH, il y a tellement de choses là-dedans. Sommes-nous fainéants ou sommes-nous trop puristes de nos jours ? Et ne te méprends pas, j’aime l’extrême, mais parfois cela semble être le chemin le plus facile.

Veneficae, les sorcières… Est-ce là le concept principal de l’album ? Que racontent les textes que je n’ai pas encore pu consulter ?

Je pense qu’il y a un concept mais il est apparu accidentellement. Tous les morceaux tournent autour des sorcières, de l’occultisme et de la nature, mais une grande partie des textes utilisent des métaphores. Nous n’avons pas voulu les imprimer pour ne pas dévoiler le secret trop rapidement. La couverture que nous avons trouvée évoquait également le thème, je suppose qu’il a été le clou final planté dans le cercueil. Il y a aussi ce bruit psychédélique et magique qui te guide tout le long de l’album, une idée de notre batteur qui est celui qui bidouille le plus dans le domaine. On utilise ça sur scène aussi, mais surtout entre les morceaux. Sinon, on joue au Festival of Psychedelia à Uleåborg dans le Nord de la Finlande (NDG : n’y a-t-il pas là un joli pléonasme ?) les 17 et 18 juillet si tu veux venir faire un tour.

https://boar.bandcamp.com/

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