Ou le retour discret de l'oreille qui traîne sans le vouloir,
la silhouette ornée d'un Ras le cul des bouffons annonciateur, there's a new man in town, il était temps de se présenter à la population, six mois après l'invasion du boulevard de l'Orb, après la fuite de Ménardville, nécessité quand on tient à survivre mentalement. Le chant des oiseaux, la beauté désarmante de la végétation, le bruit du courant comme bande originale continue, les voisins attachants, la tranquillité du coin et une école où règne l'ambiance...d'une école. La redécouverte est brutale mais rafraîchissante : il y a donc une vie après la maudite ville que l'on avait pourtant su si bien éviter jusqu'à il y a peu.
Personne ne peut imaginer dans cet instant la poésie qui se dégage de cette jolie jeune fille qui attend quelqu'un en robe à fleurs légère et mouvante sous le câlin taquin de cette petite brise fraîche et vive, liberté chérie, image de VIE. Délivrance donc, et les accents qui chantent, les surnoms amicaux, les conversations typiques des villages, même l'odeur désormais insupportable du tabac fait presque plaisir. Et puis il y a l'air, malgré les satanés camions (seuls les bus devraient être autorisés) qui brisent régulièrement l'ambiance à coup de gaz et de mugissements métalliques.
L'air, même si on peut le prendre tout connement sur le devant de la porte, l'air circule sur la peau, en perpétuel mouvement, chaque cellule semble s'en repaître et ce putain de masque, baissé le temps de ce café dans un verre, alimente encore et toujours les conversations de ceux qui trouvent peut-être que celui-ci a tué la politesse. N'empêche, nous, quand on arrive, on dit bonjour, quand on se casse on dit au revoir. Merci donc Helder et à bientôt pour un nouveau bol d'air !
Voire un verre de bière.
Post-scriptum, première aventure aux abords de la brasserie : au moment de fermer sa portière, l'homme fait sortir de la voiture une énorme araignée marron dont le corps sans les pattes doit avoisiner les trois centimètres. On se demande d'emblée avec quoi sont nourris les arachnides dans ce village typiquement gaulois ! Serait-ce donc l'explication de cet accueil chaleureux des touristes ?
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