14
Juil
2021

[Inspiré par un dessin de Moira Rudio]

 

Descendre en marche

Suis la « mauvaise » herbe qui regarde ton train,
La photo défilante où tu poses tes mains.
Épaisse, la vitre te sépar' de ma bouche
Elle est accompagnée de noires lettres-touches,

Je ne sais pas vraiment si je veux être ouï,
Suis toujours ému quand je vois le train parti,
Car ceux-ci sont bizarres, jamais de retour,
S'enfoncent dans la nuit sans chercher aucun jour.

Tu veux une fenêtre toutes options,
Je te propose l’air, avec lui des frissons !
Je me fous des images et des mots d’ailleurs,
Je te propose un good trip, pas de jours meilleurs.

Tu poseras tes yeux sur la vie que je mène
Loin des voix écrites, travesties, inhumaines
De ta sacrée fenêtre, ne vois rien du tout
Quand toute balle finit toujours dans son trou

Empoigne ce marteau, fais voler en éclats
Tous ces murs inutiles qui me privent de toi
La discussion solo, la mort assurée
Brise cett' foutue glace, débranche, renais !

Redeviens cette amie que jamais je n’ai eue
Les blablabla du monde tu n’entendras plus
Occupons-nous de nous et le reste attendra
Le train arrive vite à la station trépas

Les mots-clés :