
[20/03/23, pour Aélie]
Là droit sur ses pattes, le regard noir bien fixe
le vison orbien fait face au grand danger.
Presque deux mètres, un grand L doublé de X,
le gêneur géant ne veut pourtant pas gêner.
Peu rassuré, « Billes Noires » laisse couler
son joli corps gracile dans l'onde houleuse
et telle une truite là vient se faufiler
le long de cette rive obscure et sablonneuse.
Tic-tac-tic-tac, un moment passe tel un ange
Que le voici revenu, un poisson au bec.
Il faudra bien que les nouveaux-nés visons mangent,
tous l'attendent sous une dalle, bien au sec.
Mais en passant devant il regarde à nouveau
celui qui prend cet antique beau mur de pierre
c'est selon, pour étagère, chaise ou bureau :
que de papier gratté sur sa belle rivière !
Mieux vaut l'écriture que cette damnée pêche,
les gosses l'autre jour l’avaient dépossédé
à grands cris furibonds, de vraies chouettes Chevêche
du barbot qui tout fier venait de ramener !
« C'est vraiment bizarre comme ce diable d'homme,
qui de nos poissons n'a clairement rien à faire,
fasse la chasse dans notre bel aquarium
aux déchets avec sa grande pince de fer,
à ôter les branches défuntes en silence
de cet arbre puissant lui servant d'abat-jour,
et à tailler tout en douceur les ronces mortes
qui enserrent du beau tronc de l'arbre l'entour… »
« Puisque c'est comme ça, on lui laisse le mur,
nous ne manquerons jamais d'une passerelle ! »
Les visons réunis maintenant en sont sûr :
« Ce grand échalas-là ne cherche pas querelle. »
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