27
Jui
2021

Résolu par un aller-retour express, on part en terrasse stylo en poche avec l'idée de parler à nouveau de Bédarieux et de son affreux chantier soigneusement grillagé,

let's go to le Helder mais c'était sans compter sur Cessenon qui se relance soudain dans la course, sa jolie plage nous ayant fait de jolis appels de phare à notre sortie de la bicoque. Retour à l’intérieur pour empoigner l’appareil photo et une image valant tous les mots, vous en aurez donc une petite série, car ce matin ne manque autour du merdier que les coupables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car tout est disposé comme si une soucoupe volante avait aspiré les crados (non, pas eux, les autres) grâce à un super rayon téléporteur de leur fabrication : en effet c’est comme si le couvert était encore mis sur cette serviette religieusement tendue au bord de laquelle chacun a dû trouver sa pitance. Les emballages de bouffe sont encore à leur place, et ainsi les bouteilles : tout a été laissé tel quel, comme pour se la jouer façon land art un « petit déjeuner sur les galets ». Une serviette aussi moche doit avoir un propriétaire, propriétaire qui doit avoir honte, enfin en tout cas qui devrait, un comportement tel que celui-ci mérite punition, en premier lieu le bannissement perpétuel du coin assorti d’une énorme amende.

Retour vers le passé du futur : sur les conseils de Copain Moineau 1 nous sommes allés en famille à la rencontre de ses cousins de Bédarieux mais n’avons malheureusement trouvé sur place qu'un seul volatile, un beau pigeon posé sur le grillage regardant d’un œil triste le parc pour enfants retourné, comme par un séisme, par les machines toujours aussi féroces quand il s'agit d'exécuter les ordres brutaux des humains, ceux-ci étant toujours prompts à détruire avec une certaine maestria ce qu'ils ont eux-même construit quand il s'agit de faire plus moche, souvent plus inutile aussi. Ce pigeon n’est pas tout à fait de notre espèce (pigeonus electorus) mais semble doté d'une intelligence supérieure. Celui-ci nous mandata afin de diffuser une proposition de marché aux humains conscients puisqu'il n’y a apparemment rien à faire devant la volonté des tronçonneuses à massacrer les platanes…

Ainsi parlait l’pigeon d’Béda : « en vérité je vous le dis, apportez en quantité industrielle de quoi bouffer pour mes compères et moi, des graines, des fruits, des miettes, on n’est pas du genre difficiles et encore moins gaspilleurs, notre système digestif - assez incroyable comme vous le savez - se chargera de faire savoir aux bipèdes écocides que, des hauteurs, les nuages ne sont pas les seuls à faire tomber la pluie, la notre a de plus tendance à laisser sa trace, son odeur et une certaine tendance à la gluance (joli, non ?). Petite vengeance certes, mais ce sera déjà ça de pris frère humain, la colère n’est pas conseillère dans votre monde et puis ça se saurait si chez vous on respectait sans arrière-pensée le règne animal (au fait as-tu déjà entendu parler d’un quelconque règne humain, à part celui de fats imbus de leur personne ?). Nous nicherons ailleurs, nous avons l'habitude d'être chassés, nous attendons maintenant notre tour derrière les manettes car il viendra, trop de cons chez vous ont un petit doigt sur le bouton rouge, trop de cons qui ne le savent même pas.

1 voir Un bol d'air au Helder : XXXVII - La boule de cristal de Copain Moineau.

P. S. : et ce qui devait arriver arriva, images du soir après une plage PLEINE de gens, la serviette avait déjà disparu en fin de matinée, le reste a simplement été poussé par le pique-nique qui s'envuit, pour le grand bonheur d'un goéland :

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