30
Jui
2021

Une nouvelle terrasse est en train de se monter en face de notre terrain d'atterrissage, que faire alors…de l'habitude ?

On s’habitue vite à la routine, aux visages, aux voix (un de nos serveurs trouvera-t-il concurrence là-bas dans le rayon chansons françaises à fort volume et accent qui chante ?). Cette terrasse est fort agréable, c’est vrai, mais celle du Garric donne un chouette panorama face à la mairie, permettant aussi l'œil sur les routes et rues. Elle est de plus appuyée sur les murs pluriséculaires de l'église et on a beaucoup de mal à résister à ce genre d'arguments architecturaux. Disons, pour être juste, qu'on va aller jusqu'au numéro L, nous commettrons peut-être alors un numéro 1 en face ?

Et voilà j'en étais sûr : moinelles zé moineaux ont aussi leur habitude et reviennent toujours sur les lieux de leurs terribles forfaits gastronomiques. Mais Aélie est pour une fois avec moi et c'est bien sûr lors de sa visite à Jacob Delafon que not’ Copain est apparu, malheureusement après que la petite fille a renoncé à attendre et becqueté mon spéculoos… Triste vie du plumeau sur pattes mais à celui-là on n’a pas encore tronçonné la résidence comme à Bédarieux dont nous n'avons plus de nouvelles concernant les platanes… Les édiles ont-il lancé leurs machines face aux guerriers centenaires de l’ombre ? Espérons que non, la colère le matin est déconseillée aux gens de mon âge, il est temps de rentrer cueillir fraises et tomates avant que de gros « oiseaux » en maillot de bain ne viennent picorer de notre appétissant jardinet. Cave canem frêles neuneus, je suis de retour, craignez ma griffe de jardin et, à défaut de raisins, les fraises de la colère !

Ah bah non, on partira finalement dans cinq minutes quand Mademoiselle aura fini son livre, j'ai élevé un monstre qui va finir par lire autant que moi, elle embarque pas moins de deux bouquins pour les dix minutes passées à la terrasse et elle s'est débrouillée pour en finir un. Et dire que j'étais sûrement pire dès le petit début d'une vie consacrée aux mots, pourvu que dans ce monde qui oublie ses langues, quelques-uns résistent à la connerie globale.

Un, deux, trois, doigts croisés !

Les mots-clés :