Hiatus oui mais les journées sont chargées entre une interview d'artiste exposée au village 1 et un spectacle de Guignol 2…
Et en parlant de spectacle, il y a quand même de quoi causer en ce moment même si l'air plus léger et la grisaille auraient eu tendance à détendre l'atmosphère par rapport à la chaleur écrasante des jours précédents. Mais non, car death-y-dément, il y a quelque chose de pourri au royaume du rock ou de la culture en général.
On en a déjà un peu marre des publicités invasives des très gros businesswo/men qui, alors que leurs frais de fonctionnement doivent être foncièrement revus à la baisse (et même que les tickets sont déjà payés après de multiples reports), multiplient les entreprises, c'est le mot, en proposant des bouteilles de picole ou des paquets de café, d'innombrables rééditions du back-catalogue et même des T-shirts parfois imprimables à l'unité, et pourquoi pas des sous-vêtements comestibles alors que l'underground, bien qu’il en chie des ronds de serviettes (c'est dur ça, hein ?), se montre comme d'habitude plus vaillant à créer de nouveaux morceaux, à sortir des disques et à tenter de jouer absolument partout où c'est possible. On ne parle pas certes de la même « économie de vie » mais pour nous, c’est le rock qui vit, on n’en vit pas, on recrée son rêve, sa passion, chaque jour avec chaque note, chaque coup de pinceau, chaque rature, enfin voilà on s'est compris, fin de la parenthèse, sujet à ne pas discuter, on va donc s'occuper des suivants.
De plus en plus de groupes s’investissent aussi en politique, ce qui nous plaît moins mais que nous comprenons : on ne peut en effet cautionner des prédateurs au sein d'une scène qui dit avoir des principes. Mais la question mérite d'être posée : y a-t-il meilleure tribune qu’une occasion d'exprimer publiquement, au plus près de la fosse peut-être pas au courant de toutes les affaires qui ne circulent qu’entre initiés (moi-même avant de cliquer chez Plénel je ne savais rien au sujet de Rage Tour, l'histoire ULTRA VOMIT n'étant qu'une bouffonnade de plus de gens dont on se fout complètement). En tout cas pour une fois on ne pourra pas dire que la neutralité règne et que les gens s’enterrent dans une routine coupable. Si besoin et possibilité d’informer, à chacun de voir midi à sa porte, Nawakulture sait où il en est par rapport à ce genre de faits : les gens coupables d'exactions sexistes ou homophobes pour des raisons religieuses, politiques ou je ne sais quelle autre connerie doivent être bannies de la société underground punk / metal et punies avec la plus grande sévérité.
Ceci dit, une atmosphère et des procédés dignes de l’Inquisition ou la violence gratuite des campagnes de haine ne peut que mener à l'affrontement qui pourrait tourner à la défaveur des partisans : les pires fumiers ont souvent les meilleurs avocats. Certes, il est temps de faire place nette et de mettre fin au copinage taiseux qui entretient l'Omerta dans tous les milieux : exigeons la transparence d’en haut (les gouvernants et leurs sbires) comme « d’en bas ». Tout le monde y gagnera, particulièrement les innocents. Mais que la justice seule tranche ce qu'il y a à trancher, c’est après tout pour ça qu'elle est - souvent - payée une fortune.
Ni dieu, ni maître, ni crime impuni !
1 voir María Romano : Exposition petits tableaux à Cessenon-Sur-Orb, Médiathèque Jean-Ferrat.
2 si, j'te jure, agad Guignol et le dragon de Pékin à Cessenon-sur-Orb, Salle des Fêtes le 16/06/21.
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