L'artiste argentine a commencé une petite tournée des médiathèques où elle expose à la fois des peintures personnelles mais aussi des petits cadres destinés aux enfants.
Quand on lui demande d'où vient sa passion pour le dessin, elle répond que c'est depuis l'école en Argentine, depuis ces moments où le professeur demandait aux élèves de dessiner ce qu'ils voulaient et cette façon de faire ne l’a depuis jamais quittée, la passion non plus. C'était pour elle une façon de faire sortir de sa tête tout ce qu'il y avait dedans, de la façon la plus naturelle qui soit. Elle commence par dessiner dans une veine qu'elle qualifie de « tribale » avant que les voyages, les déménagements (Barcelone, Buenos Aires, Béziers…) ne lui ouvrent d'autres techniques et envies. De là vont naître les premières expositions en parallèle d’un métier puisque, toute seule, il fallait bien vivre de quelque chose en complément.
On se demandait vu l’abondance de livres dans le décor du site internet de l’artiste (adresse ci-dessous) si ceux-ci avaient été une influence à un moment… « Pas du tout, le dessin est vraiment venu tout seul et même s’il a évolué comme ma peinture, je suis toujours un peu le même chemin. Je me arrêtée, j’ai repris, mais j’ai toujours beaucoup de choses dans la tête et chaque fois que je le peux, je fais de la peinture. Pour le moment je n’ai pas forcément toujours le temps et l’espace de le faire, mais je le souhaite parce que c’est vraiment la seule chose que j’aime faire. »
Si la peinture à l’huile domine, la sculpture est aussi au programme, on a même pu apercevoir un casque assez hallucinant : « oui c’est une intervention que j’ai faite en Argentine, une fondation m’a donné cet objet pour une campagne de prévention sur le port du casque qui n’était pas à cette époque très respecté. » María a depuis mis de côté la sculpture, plus longue dans sa conception, et on aborde alors des caractéristiques, fluidité et symétrie, qui sont présentes sur quasiment toutes ses toiles : « en fait quand je vois ces tableaux, et il en manque mais nous n’avions pas assez de place pour tout mettre, je vois ce qu’il a à l’intérieur, ce sont des formes que chacun peut interpréter », c’est d’ailleurs pour ça qu’il n’y a pas de visage, pour ne pas influencer celui qui les observe, joli concept.
Une série aquarelle et stylo blanc montre un style différent, « plus décoratif » dixit l’artiste, nous en profitons pour évoquer avec les médiathécaires sur place cette folie nationale autour des galets peints et leurs « balades » retranscrites sur les réseaux sociaux pour une fois utiles, pour ensuite conclure sur les fameux « petits tableaux » : « j'ai un enfant et ça m'a motivé quand j'ai voulu me rapprocher de l'enfance, de ce que je faisais quand j'étais petite, comme pour exprimer l'idée qu'un enfant pourrait imaginer créer ce genre de tableau. J'ai mis beaucoup de couleurs parce que je les adore et l'acrylique avec laquelle je n'avais jamais travaillé avant permet aussi une grande brillance. Tout ça a ouvert un nouveau chemin dans mon art. »
Cette série est composée de très chouettes animaux, de cœurs mais aussi de poupées gigognes qu'elle associe au parcours de la vie où le petit a souvent besoin du grand même si le contraire est vrai aussi (l'enfance inspire l'adulte n'est-ce pas ?), on vous invite à aller voir cette très jolie petite exposition qui s'adresse à tous les publics et ne fait que commencer son tour des lieux de culture. Les médiathécaires qui nous lisent peuvent entrer en contact car María tient à continuer de la même manière et nous pensons qu'elle fait bien !
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