[Intégrale de l'interview qui servit de base pour l'article du numéro de septembre du Petit Agenda Aude-Biterrois]
Après des années de disette dans le domaine, Narbonne se voit enfin pourvue d'un club avec l'initiative de Doumé, quelques questions pour en savoir plus sur le lieu, et le reste.
Comment le projet du dB est-il né ? On suppose que l’absence de salle sur Narbonne y est pour beaucoup, Label Id est-elle la structure qui gère le lieu ?
Label ID a déjà tissé de nombreux partenariats avec plein de gens, des municipalités mais aussi des privés pour organiser des concerts, on a utilisé toutes sortes de lieux, petits ou grands, mais il n’y en a jamais eu qui corresponde exactement à nos besoins à part les salles municipales du grand Narbonne, il y avait donc vraiment besoin d’un nouveau lieu donc c’est moi en privé qui me suis dit « allez j’y vais » et donc avec l’aide de quelques copains (banques, brasseurs…) je me suis lancé à reprendre ce lieu et l’aménager pour qu’il corresponde aux besoins de l’organisation de concerts. Alors bien sûr Label ID est le premier en lice pour bâtir une programmation mais ce n’est pas la seule : Squatt Records a par exemple déjà fait un concert ici et va d’ailleurs en faire un autre fin octobre, le lieu est ouvert aux associations, celles avec licence de spectacles ont l’opportunité de produire des choses ici, les « amateurs » peuvent quant à eux se mettre en rapport pour organiser au travers de Label ID qui s’occupera de canaliser les choses vers un mode pro, carré et légal, ce qui peut être également formateur.
Avant que l’on te pose la question, le dB correspond-il à tes initiales ?
Non, c’est le logo international de décibel ! Je ne joue pas du tout avec ça, sinon j’aurais appelé le lieu Chez Doumé, mais ça fait peut-être un peu trop « routier », les gens ne savent même pas comment je m’appelle.
Comment s’effectue le choix des artistes à l’affiche ?
On n’arrive pas avec de gros moyens ni avec une salle de 2500 places qui permet une économie de spectacle viable, on est sur une petite jauge donc bien sûr qu’on ne sera pas le premier lieu que les gros artistes vont booker sur une tournée. Ceci dit de par mon expérience avec Label ID et ma connaissance des tourneurs, il se trouve qu’ils me font confiance parce que je n’ai jamais planté personne et que j’ai toujours tout fait pour que ça se passe bien. Du coup un club comme le notre peut par exemple recevoir le GRUPO COMPAY SEGUNDO, bien sûr grâce aux days-off de la tournée, c’est aussi pas mal de comm’ pour le lieu, après les programmateurs jouent aussi le jeu pour que l’on ait de beaux artistes à des prix d’entrée raisonnables
Rappelle-moi la jauge du lieu ?
Le deuxième E. R. P. (Etablissement Recevant du Public) bâti sur le lieu en mode concert et sans mobilier équivaut à 295 personnes, mais plutôt 250 si l’on excepte les musiciens, le personnel et quelques invitations. En mode boite avec mobilier c’est 150 personnes.
La plaquette indique des dates plutôt orientées fin de semaine (jeudi au dimanche) mais envisages-tu avec le temps d’étendre la programmation à n’importe quel jour de la semaine ?
Personnellement j’aimerais puisque les artistes internationaux veulent jouer presque tous les jours et il reste plus souvent des mardi ou des mercredi que des samedi sur les tournées. Par contre je ne sais pas encore comment va réagir le public narbonnais, donc on va y aller doucement, on va essayer. Mais si un groupe est vraiment très prisé, très attendu, les gens viendront je pense. On fera en sorte que ça joue tôt et que ça finisse tôt pour pouvoir aller travailler le lendemain.
Le côté boite va-t-il servir tout le temps ?
Oui, le côté discothèque va perdurer même si on ne sera pas une discothèque classique au niveau de la musique puisqu'on restera sur les musiques actuelles comme un Rockstore ou un Bikini et parce que ça permet une ouverture tardive (J’ai décidé 5 heures du mat’ pour ici). Un club qui ferme à une heure ne peut pas faire de soirée électro puisque le public sort plutôt à minuit. L’idée c’est d’avoir le concert puis de dérouler le thème pendant une paire d’heures, demander aux musiciens de révéler leurs morceaux préférés du moment, les artistes sont avant-gardistes en terme de musique, sont au courant des nouveautés souvent avant les autres et on peut donc établir à ce moment-là des passerelles intéressantes entre public et artistes. On n’a pas non plus envie de mettre les gens dehors à une heure du matin comme sont obligés de le faire les bars, surtout pour les nuisances (sonores ou autres…), ils peuvent partir quand ils le sentent sans se mettre en danger etc.
On aime le slogan Culture Live sur le logo, c’est quoi pour toi cette fameuse Culture Live ?!
Le dB un lieu où l'on peut vraiment voir des musiciens en live, en action, in vivo, c’est là que l’on peut surprendre des moments magiques, surtout dans un petit club avec une certaine proximité avec l’artiste, le mec qui est le plus loin est à vingt mètres, quasiment les premiers rangs d’un Zénith. La culture live était celle que j’avais quand j’étais musicien: on n'a pas fait de disques mais on a fait des concerts, c’était notre priorité, aller au contact des gens, être dans le match, la culture live !
Pour en savoir encore plus, prendre connaissance de la programmation et tout le tintouin, c'est par ici : http://www.le-db.com/
© GED Ω - 05/09 2014
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