InterviewsLes propos des interviewés n'engagent que leurs auteurs.
11
Sep
2000

[Publié à l’origine sur Dead Church #6]

Rencontrés lors de leur passage à l’Inédit de Montpellier en compagnie d’AMERICAN DOG, les musiciens de REVENGE (hard’n’heavy as Hell !!) répondent ici à quelques questions pour moi...

Quand s’est formé REVENGE ? Quels sont les évènements principaux depuis ?

Phil (guit.) : le groupe s’est formé en 1996. Au début, ben y avait moi à la guitare, Thierry, un autre guitariste et un batteur et un chanteur qui s’appelait Philippe Chauchon. Nous avons commencé à composer le premier album à trois puis Christophe nous a rejoints (de FARENHEIT). On a tourné comme ça à quatre avec des bassistes intermittents car nous n’arrivions pas à trouver de bassiste permanent. Philippe Chauchon nous a quittés un peu plus tard car son boulot lui demandait beaucoup de temps. On s’est donc retournés vers une vieille connaissance, P’tit Jo, qu’on connaissait depuis 10 ans, qui était batteur dans un groupe de rock mais qui avait autrefois poussé la chansonnette. Il nous a rejoints avec sa voix très rock à la AC/DC et a mis un bon coup de fouet à REVENGE. Le dernier arrivé c’est Gérard à la basse il y a 2 ans.

Présentez nous votre album 1 en quelques mots...

Phil : évidemment la sortie de l’album a été un évènement important pour le groupe. Nous l’avons enregistré dans notre studio personnel car nous avons la chance d’en posséder un, en 1998. On avait même pas pensé à le commercialiser mais il se trouve qu’on a croisé sur notre route le groupe HOTLINE qui nous a un peu pris sous son aile. Etant signés chez Brennus, ils nous ont amenés à rencontrer ce label. On leur a plu et ils nous ont signés ! L’album est donc sorti en février 2000.

En février 2000 alors qu’enregistré en 1998 ?!

Phil : Comme on te l’a dit, on n'avait pas pensé à le commercialiser. C’etait un peu la galette qui nous permettait de démarcher les concerts.

Une sorte de carte de visite en gros ?

Jo (chant) : Tout à fait, la demande devenait si forte et donc tout a suivi derrière. On envoyait des CDs aux fanzines pour tâter le terrain. Ce sont les gens qui nous poussent, surtout HOTLINE, ce sont vraiment des potes.

Phil : Metallian est un des seuls à avoir fait une chronique avant que sorte l’album.

Jo : Et les autres magazines nationaux quelque part n’ont pas cherché à nous aider et il n’y a aucune trace d’autre chronique que celle de Metallian...

Quelle est l’histoire du groupe en concert? Comment ça se passe?

Phil : je crois qu’on va laisser la parole à P’tit Jo sur ce coup-là.

Jo : On est une bande de copains, l’essentiel c’est faire de la musique, qu’on puisse se marrer sur scène. Et quand le public suit, on a tout gagné. On essaie de vachement impliquer le public dans le concert pour qu’il y ait un répondant. Un concert c’est essayer de faire projeter quelque chose aux gens et leur faire renvoyer plus forte, c’est comme ça que ça monte...

Bon tout à l’heure y avait pas grand monde (comme d’habitude à Montpellier, ville d’étudiants-moutons...) , mais je crois que c’est ce qui s’est passé, un échange !

Jo : L’important pour nous c’est qu’il peut y avoir 10 personnes ou 100, on fait le même concert. On essaie de faire participer...

J’ai vu que les 2 groupes étaient dans le même esprit. Que pensez-vous de vos voisins d’affiche ? Les connaissiez-vous avant ?

Jo : Pas du tout. C’était la grosse surprise quand on nous a proposé cette affiche. Au départ, on avait la possibilité de faire la tournée entière mais cela aurait été trop prenant vis-à-vis de nos emplois respectifs. On a hérité de 3 dates avec eux (Lyon, Clermont, Montpellier). On se demandait comment ça allait se passer avec un groupe américain, s’ils allaient nous prendre de haut mais on s’est vite aperçu que c’était des gens sympas, qu’on était exactement sur la même longueur d’onde: ils font tous des trucs à côté et en chient... Je crois vraiment que le courant est passé entre nous.

Ça s’est vu tout à l’heure lors du final d’AMERICAN DOG quand vous êtes venus taper le bœuf sur des classiques (The Jack d’AC/DC au pif...) du rock qui tâche !

Jo : Ouais, c’était un truc qui était un peu prévu car c’était le dernier soir alors on s’est dit qu’on allait marquer le coup et faire péter The Jack avec les DOGS.

Quel est le futur du groupe ? Avez-vous des projets ?

Jo : Les projets ne sont plus vraiment des projets puisqu’ils sont sur le point de se concrétiser : enregistrer notre deuxième album qui contiendra 14 titres dont une reprise d’AC/DC (N. D. G. : tiens, tiens...), on en est actuellement à la phase de mixage, de finalisation et on est en train de calculer la meilleure façon de mettre cette galette sur le marché.

Vous n’avez jamais pensé à la distro indépendante ?

Jo : Après un premier album, il est plus intéressant de trouver quelqu’un pour placer le disque dans tous les bacs, pour être moins confidentiels... On pense vraiment qu’il y a un public pour ce que l’on fait et que beaucoup sont nostalgiques des eighties qui étaient plus fun, moins prise de tête...

Un truc à dire aux gens qui croient que le rock’n’roll est mort ?

Jo : Ceux qui disent que le rock’n’roll est mort sont eux-mêmes en train de mourir, le rock est immortel !! Citation: « Rock’n’roll ain’t noise pollution, rock’n’roll ain’t gonna die » (By Bon. R.I.P.)

Que pensez-vous de la scène de chez nous, vindiou !? Des structures, des zines, tout ça quoi...

Phil : Il y a plein de bons groupes à Lyon, y a pas que nous ! Le public suit rarement là-bas, c’est assez froid... On a quand même la chance d’avoir un bon following avec nous. Pour les structures, nous, on a essentiellement écumé les bars qui restent les seuls à faire jouer du rock. On va se mettre à faire des premières parties pour passer à un niveau supérieur, avis aux amateurs, on est ouverts à toute proposition ! Puis il y a les fanzines. Sans eux qui donnent leur chance à beaucoup de groupes, nous n’en serions peut-être pas là....

Merci à vous pour tout, à plus sur la route !

Merci pour ton interview ! A plus tard !

1 voir REVENGE [Fra] Handle with care (Brennus Recs) 2000.

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