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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
C’est sûr, t’as dû les énerver entre-temps, en tout cas on n'aurait pas vu arriver la gifle de trois minutes qui ouvre le disque entre hard, punk et garage !
BARON CRÂNE n’est pas pour autant devenu un chantre du death crust, on se remet à peine du fabuleux Commotions, que boum, c’est parti pour un tour, la longue pièce (neuf minutes, hop !) progressive Larry’s journey est là pour rappeler que le trio aime encore et pour toujours l'aventure, le brassage des styles du moment qu'ils sont électriques, et l'enchaînement d'ambiances furieusement contrastées (pourquoi pas un phrasé afro disco ici ou un petit reggae dub là ?), renforce le côté voyage du répertoire death-y-dément épris de la liberté absolue. Deux autres morceaux passent même les neuf minutes et vous téléportent quelque part où rien ne viendra vous péter les rouleaux avec des mots comme « frontières », « limites », « différences », les beaux jours quoi… Mercury est une teuf interstellaire et cinématographique à souhait où le sax est une feu d’artifices ininterrompu tandis que la section rythmique se lâche façon bûcheronnage. Le morceau-titre est le dernier mastodonte, il clôt le disque, en français s’il vous plaît, sans une seconde perdre le fil du reste du menu, à savoir rêve, passion et talent d’exécution, on a vu pire équation, non ?
On pourrait causer de jazz rock, de heavy progressif, de rock in opposition, de hard kraut, de space mandale, bref, nommez la chose comme vous le voulez, les étiquettes c’est pour les casiers, BARON CRÂNE est déjà trop grand pour y garer ses musc’, le « mystérieusement » nommé Quarantine botte les culs avec ses accents de rock du désert embarqué par un Chris Cornell ressuscité, Inner chasm nous la joue groovy à donf, de quoi se démantibuler les rotules ou les hanches en tentant un moon pogo inédit comme sur un LED ZEPPELIN d’avant-guerre (quand même les batteurs ne saisissaient pas ce qu’il se passait dans la tête de Bonzo pour sortir des trucs pareils), pour ensuite taquiner le lancinant, l’hypnotique sans perdre de vue l’anéantissement (sourire inclus) de l’auditeur désormais simple pantin des artistes. Et Merinos alors ? Eh bien figurez-vous qu’il traverse hier pour aller direct après-demain, dans la violence du futur que même la ouate luxueuse garnissant la tire d’Huggy-les-bons-tuyaux ne pouvait voir arriver, un futur où se téléscopent le temps et l’espace, les rythmes et les sons dans un chaos plus que très organisé.
Ces drôles de types nous feront perdre le latin et le nord, mais sûrement pas l’envie d’avoir du rab’ ! Et vite !
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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